Introduction

En latin comme en français, l'on distingue les subordonnées hypothétiques selon le degré de probabilité de l'hypothèse. Mais le système français est particulièrement compliqué du fait que la principale n'est pas au même mode ni au même temps que la subordonnée.

  • Exemple : "si j'avais su, je ne serais pas venu" : "avais su" est un plus-que-parfait indicatif, "serais venu" un conditionnel passé. D'où les simplifications de la langue parlée, et le célébrissime « Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu ! » de Tigibus dans "La Guerre des boutons"...

Il peut vous être utile de revoir, dans le Cours complet de grammaire française, la séquence sur les systèmes conditionnels.

En latin, tout est plus simple : il y a une symétrie parfaite entre la principale et la subordonnée.

Les différents systèmes conditionnels :

On les distingue en fonction du degré de réalisation que peut avoir la condition (c'est-à-dire la subordonnée, ou la protase) ; cela va de la condition déjà remplie à la condition définitivement irréalisable. Nous allons étudier successivement chacun de ces degrés.

Comment traduire "si" ?

  • "si" dans une proposition positive se dit si ;

  • "si... ne pas" dans une proposition négative se dit nisi ; dans d'autres contextes, ce mot peut aussi signifier "sauf", "excepté".