Étape 2 : Analyse et traduction de la cinquième phrase

Analyse de la phrase

La phrase repart, toujours sur le même schéma, avec cette fois le verbe ἀγγέλλειν à l'indicatif présent : cette relance vise à mettre en valeur deux muses en particulier, Calliope, l'aînée (dont on se souvient qu'elle est la mère d'Orphée...), et sa cadette Uranie. Et qui les cigales font-elles connaître à ces deux Muses ?

τοὺς ἐν φιλοσοφίᾳ διάγοντάς τε καὶ τιμῶντας τὴν ἐκείνων μουσικὴν : ceux qui passent leur vie dans la philosophie et honorent leur art ! On comprend que Socrate mette particulièrement en valeur ces Muses qui sont, en somme, ses propres patronnes...

La phrase s'achève par une relative :

  • Αἳ τῶν Μουσῶν : pronom relatif, suivi d'un génitif partitif, qui isole ces deux Muses au milieu d'un groupe plus indifférencié ;

  • οὖσαι : participe présent féminin pluriel du verbe être, définit αἳ τῶν Μουσῶν ;

  • περί τε οὐρανὸν καὶ λόγους θείους τε καὶ ἀνθρωπίνους : reprise en chiasme des deux Muses, et double polysyndète ;

  • οὐρανὸν καὶ λόγους : le ciel (= Uranie) et les récits (= Calliope) ;

  • θείους τε καὶ ἀνθρωπίνους : récits divins (théogonie ?) et humains (épopée) ;

  • ἱᾶσιν καλλίστην φωνήν : « émettent la plus belle voix » : Platon annonce ici ce qui sera la hiérarchie des genres codifiée plus tard par Aristote ; épopée et poésie religieuse sont au sommet de la "pyramide des genres...".

Votre traduction de la phrase

À vous de jouer pour cette cinquième phrase ! Consignez votre traduction, vous la retravaillerez et la vérifierez aux étapes suivantes.