La Grèce hellénistique

Du règne de Philippe à la conquête d’Alexandre

Le règne de Philippe de Macédoine (360-336)

Philippe était à la fois un prince barbare et Grec, capable d’user de corruption et de force pour vaincre la Grèce. Il parvient à acheter toutes les autres cités, sauf Athènes, où Démosthène prône une guerre à outrance contre lui. Il s’appuie sur une armée redoutable : la phalange macédonienne.

Il s’empare de la Thessalie dès 352 ; il est alors maître des détroits et de la route du blé. Thèbes et Athènes sont vaincues en 338, à la bataille de Chéronée. Il se proclame généralissime des Hellènes, et propose l’union contre l’empire Perse. Mais il est assassiné en 336.

Le règne d’Alexandre le Grand (336-324)

Alexandre a 20 ans à la mort de son père ; violent comme celui-ci, il a cependant reçu l’éducation de son maître Aristote, le plus grand philosophe et savant de son époque.

Devenu généralissime à son tour, il entreprend la conquête de l’empire Perse ; sa phalange de 35 000 soldats l’emporte sur les centaines de milliers de soldats perses.

334-333 : conquête de l’Asie Mineure, de la Phénicie et de l’Egypte ; il fonde Alexandrie. Le roi de Perse est assassiné : Alexandre occupe l’Empire. Il conquiert l’Iran, l’Hindou Kouch, à 6000 kilomètres de la Macédoine et pousse jusqu’à l’Indus.

En 326, il donne l’ordre de revenir en Grèce ; il met deux ans pour revenir. A Babylone, il tente de réorganiser l’empire perse, et de réaliser la fusion entre peuples asiatiques et européens ; lui-même donne l’exemple des mariages mixtes, en épousant la fille de Darius. Il meurt à 32 ans, en 324.

Il a accompli une œuvre politique : volonté de fusion des races, d’effacer toute différence entre vainqueurs et vaincus…

… et une œuvre scientifique : découverte des marées, des fleuves immenses de l’Asie, d’une nature différente (faune et flore inconnues des Grecs), des moussons ; découverte de la science astronomique des Chaldéens – et inversement, apport en Orient de l’influence civilisatrice grecque.

La dislocation de l’Empire d’Alexandre ; les monarchies hellénistiques

Après la mort d’Alexandre, son empire se disloque, partagé entre ses généraux ; une série de guerres civiles auront lieu jusqu’en 280.

Le premier partage a lieu en 321, à Tripara Deiros.

40 ans après la mort d’Alexandre, il y a 3 grands États :

  1. La Macédoine et la Grèce, royaume des Antigonides, qui sera vaincu par Rome en 138 ;
  2. Le royaume des Séleucides, empire immense, mais lui-même divisé :
    1. Pergame (Asie Mineure)
    2. Pont-Euxin
    3. Bactriane (Turkestan)
      Ces royaumes seront conquis les uns après les autres par les Romains ; Pompée achève le travail en battant Mithridate, roi du Pont, en 64 ;
  3. Le royaume d’Égypte, aux mains des Ptolémées, qui sera envahi par Octave en 30 av. J-C.

C’est alors la fin de la Grèce Antique, qui reste néanmoins le plus important centre de culture du monde Romain.