Paul Éluard (1895-1952)

Paul Éluard en 1945 – Studio Harcourt

  à Saint-Denis, d’un père comptable et d’une mère couturière, il entre en 1912 au sanatorium, à Davos, et y rencontre sa première inspiratrice : Elena Diakonova, surnommée Gala, jeune femme russe qu’il épousera en 1917. Il lit Apollinaire, Rimbaud, Nerval et les Romantiques allemands. Mobilisé quand la guerre éclate, d’abord dans l’infanterie, puis dans un service d’infirmerie, il est horrifié par les souffrances des soldats. Devoir et Inquiétude, 1916. Lui-même est atteint par les gaz – une gangrène des bronches dont il ne guérira jamais. En 1918, il écrit un poème, « Pour la Paix ». Il participe, avec Aragon, à la revue Littérature. 11 mai : naissance de sa fille, Cécile Éluard.

En 1924, il accomplit un voyage autour du monde qui ne l’inspire pas. L’année suivante paraît Mourir de ne pas mourir, et, en 1926, Capitale de la Douleur. Puis, presque un volume par an. (1929 : L’Amour la Poésie). En 1930, il se sépare de Gala, et en 1934, rencontre Nusch. Sa période surréaliste se clôt en 1934 avec La Rose Publique.

Il voyage alors en Espagne, où il fait des conférences sur Picasso. Il décide de son orientation politique, adhère au PCF. Il rédige avec André Breton le Dictionnaire abrégé du Surréalisme, puis rompt avec le mouvement.

  • 1936 : Les Yeux Fertiles
  • 1938 : Cours Naturel, inspiré par le drame de la guerre d’Espagne (cf le poème « Guernica »).
  • 1939 : Chanson complète et Donner à Voir.

Pendant la guerre, il est à nouveau mobilisé. En 1940, rentré à Paris, il écrit des poèmes engagés et revient au PCF dont il s’était éloigné.

  • 1942 : Le Livre ouvert
  • 1942-43 : Poésie et Vérité (où l’on trouve le poème « Liberté », parachuté dans les maquis.)
  • 1944 : Au rendez-vous allemand.

Cette même année, il est décoré de l’Ordre de la Résistance.

En 1946, il voyage avec Nusch : Italie, Yougoslavie, Grèce ; mais Nusch meurt brusquement. Solitude et désespoir.

  • 1946 : Poésie Ininterrompue
  • 1948 : Poèmes Politiques

1949 : il est délégué au Conseil mondial de la Paix. Il passe quelques temps en Macédoine, avec les Partisans grecs. En 1949, à Mexico, il rencontre Dominique, sa dernière compagne, et publie son dernier recueil, en 1951 : Le Phénix. Il vit entre la Côte d’Azur et le Périgord, et meurt en 1952 d’une angine de poitrine.

Trois éléments pour comprendre son oeuvre :