Traduction finale - Correction

Vous avez maintenant réalisé l'ensemble des étapes 1 à 4 pour aboutir à la traduction finale. Comparez maintenant votre travail à la traduction que nous proposons ci-dessous, et n'hésitez pas à intervenir sur le forum pour toute question !

Suppliantes - époque minoenne - musée d'Héraklion (Crète)Informations[1]

Eschyle, "Les Suppliantes", incipit

LE ROI

De quel pays vient cette troupe à laquelle nous nous adressons, habillée de manière non-grecque, parée de vêtements et de bandeaux barbares ? Ce n'est pas l'habit des femmes d'Argolide ni d'aucun pays de Grèce. Qu'intrépidement, sans hérauts, sans protecteurs, sans guides, vous ayez osé venir dans cette région, voilà qui est étonnant. Cependant, conformément aux lois, des rameaux de suppliants ont été déposés de votre part devant les dieux des places publiques ; la terre grecque, selon ma conjecture, s'accordera avec cela seul. Et il serait juste d'imaginer beaucoup d'autres choses, si tu n'étais présente pour t'expliquer de vive voix.

LE CHŒUR

Tu as dit une parole véridique au sujet de notre parure. Mais moi, à qui m'adressé-je ? Est-ce à un simple particulier, au gardien de la baguette sacrée, ou au chef de la cité ?

LE ROI

Quant à cela, réponds-moi et parle-moi en toute confiance. En effet, je suis le fils de Palaichtôn, né de la terre, Pélasge, chef suprême de cette terre. Le peuple des Pélasges qui porte naturellement mon nom cultive cette terre. Et tout le territoire à travers lequel coule le Strymon sacré, du côté du couchant, j'en suis le maître. Je borde la terre des Perrhèbes, au-delà du Pinde, près de la Péonie, et les montagnes de Dodone. Une frontière nous sépare de la mer humide ; je commande aux terres qui sont en-deçà. Cette plaine du pays a été appelée jadis plaine d'Apis, en reconnaissance pour un médecin. Apis, en effet, venu de l'autre côté du golfe de Naupacte, infaillible médecin fils d'Apollon, purifia cette terre de monstres mangeurs d'hommes, et les fléaux que produisit la terre, salie par les souillures de meurtres anciens, il appliqua des remèdes à ces serpents grouillants, funeste compagnie. Ayant appliqué à ces maux des remèdes tranchants et libérateurs, pour la terre argienne, de manière à ne mériter aucun blâme, Apis a trouvé dans nos prières en récompense le souvenir. Maintenant que te voilà informée sur nous, puisses-tu vanter ta race et parles plus avant. Mais notre cité n'apprécie pas les longs discours.

LE CHŒUR

Mon discours sera bref et clair. Nous nous vantons d'être argiennes de race, rejetons de la génisse aux beaux enfants ; et toutes ces vérités, je les confirmerai par mon discours.

Pour un commentaire du texte, voir sur le site philo-lettres.