Pindare (518-438 av. J-C)

Pindare

Biographie de Pindare et introduction aux Odes : voir le site de Philippe Remacle.

IVème Pythique, « L’histoire des Argonautes »

Dans l’extrait suivant de l’ode IV dédiée à Arcésilas de Cyrène (vers 188-256), Pindare évoque la légende des Argonautes.

Texte grec

Ἐς δ´ Ἰαολκὸν ἐπεὶ κατέβα ναυτᾶν ἄωτος,
λέξατο πάντας ἐπαινήσαις Ἰάσων. Καί ῥά οἱ
μάντις ὀρνίχεσσι καὶ κλάροισι θεοπροπέων ἱεροῖς
Μόψος ἄμβασε στρατὸν πρόφρων· ἐπεὶ δ´ ἐμβόλου
κρέμασαν ἀγκύρας ὕπερθεν,
χρυσέαν χείρεσσι λαβὼν φιάλαν
ἀρχὸς ἐν πρύμνᾳ πατέρ´ Οὐρανιδᾶν ἐγχεικέραυνον Ζῆνα, καὶ ὠκυπόρους
κυμάτων ῥιπὰς ἀνέμους τ´ ἐκάλει νύκτας τε καὶ πόντου κελεύθους
ἄματά τ´ εὔφρονα καὶ φιλίαν νόστοιο μοῖραν·
ἐκ νεφέων δέ οἱ ἀντά̄υσε βροντᾶς αἴσιον
φθέγμα· λαμπραὶ δ´ ἦλθον ἀκτῖνες στεροπᾶς ἀπορηγνύμεναι.
Ἀμπνοὰν δ´ ἥρωες ἔστασαν θεοῦ σάμασιν
πιθόμενοι· κάρυξε δ´ αὐτοῖς
ἐμβαλεῖν κώπαισι τερασκόπος ἁδείας ἐνίπτων ἐλπίδας·
εἰρεσία δ´ ὑπεχώρησεν ταχειᾶν ἐκ παλαμᾶν ἄκορος.
Σὺν Νότου δ´ αὔραις ἐπ´ Ἀξείνου στόμα πεμπόμενοι
ἤλυθον· ἔνθ´ ἁγνὸν Ποσειδάωνος ἕσσαντ´ ἐνναλίου τέμενος,
φοίνισσα δὲ Θρηϊκίων ἀγέλα ταύρων ὑπᾶρχεν,
καὶ νεόκτιστον λίθων βωμοῖο θέναρ.
Ἐς δὲ κίνδυνον βαθὺν ἰέμενοι δεσπόταν λίσσοντο ναῶν,
συνδρόμων κινηθμὸν ἀμαιμάκετον
ἐκφυγεῖν πετρᾶν. Δίδυμαι γὰρ ἔσαν ζωαί, κυλινδέσκοντό τε κραιπνότεραι
ἢ βαρυγδούπων ἀνέμων στίχες· ἀλλ´ ἤδη τελευτὰν κεῖνος αὐταῖς
ἡμιθέων πλόος ἄγαγεν. Ἐς Φᾶσιν δ´ ἔπειτεν
ἤλυθον, ἔνθα κελαινώπεσσι Κόλχοισιν βίαν
μεῖξαν Αἰήτᾳ παρ´ αὐτῷ. Πότνια δ´ ὀξυτάτων βελέων
ποικίλαν ἴϋγγα τετράκναμον Οὐλυμπόθεν
ἐν ἀλύτῳ ζεύξαισα κύκλῳ
μαινάδ´ ὄρνιν Κυπρογένεια φέρεν
πρῶτον ἀνθρώποισι λιτάς τ´ ἐπαοιδὰς ἐκδιδάσκησεν σοφὸν Αἰσονίδαν·
ὄφρα Μηδείας τοκέων ἀφέλοιτ´ αἰδῶ, ποθεινὰ δ´ Ἑλλὰς αὐτάν
ἐν φρασὶ καιομέναν δονέοι μάστιγι Πειθοῦς.
Καὶ τάχα πείρατ´ ἀέθλων δείκνυεν πατρωΐων·
σὺν δ´ ἐλαίῳ φαρμακώσαις´ ἀντίτομα στερεᾶν ὀδυνᾶν
δῶκε χρίεσθαι. Καταίνησάν τε κοινὸν γάμον γλυκὺν ἐν ἀλλάλοισι μεῖξαι.
Ἀλλ´ ὅτ´ Αἰήτας ἀδαμάντινον ἐν μέσσοις ἄροτρον σκίμψατο
καὶ βόας, οἳ φλόγ´ ἀπὸ ξανθᾶν γενύων πνέον καιομένοιο πυρός,
χαλκέαις δ´ ὁπλαῖς ἀράσσεσκον χθόν´ ἀμειβόμενοι
τοὺς ἀγαγὼν ζεύγλᾳ πέλασσεν μοῦνος. Ὀρθὰς δ´ αὔλακας ἐντανύσαις
ἤλαυν´, ἀνὰ βωλακίας δ´ ὀρόγυιαν σχίζε νῶτον
γᾶς. ἔειπεν δ´ ὧδε· « Τοῦτ´ ἔργον βασιλεύς,
ὅστις ἄρχει ναός, ἐμοὶ τελέσαις ἄφθιτον στρωμνὰν ἀγέσθω,
κῶας αἰγλᾶεν χρυσέῳ θυσάνῳ. »
Ὥς ἄρ´ αὐδάσαντος ἀπὸ κρόκεον ῥίψαις Ἰάσων εἷμα θεῷ πίσυνος
εἴχετ´ ἔργου· πῦρ δέ νιν οὐκ ἐόλει παμφαρμάκου ξείνας ἐφετμαῖς.
Σπασσάμενος δ´ ἄροτρον, βοέους δήσαις ἀνάγκᾳ
ἔντεσιν αὐχένας ἐμβάλλων τ´ ἐριπλεύρῳ φυᾷ
κέντρον αἰανὲς βιατὰς ἐξεπόνης´ ἐπιτακτὸν ἀνήρ
μέτρον. Ἴυξεν δ´ ἀφωνήτῳ περ ἔμπας ἄχει
δύνασιν Αἰήτας ἀγασθείς.
Πρὸς δ´ ἑταῖροι καρτερὸν ἄνδρα φίλας
ὤρεγον χεῖρας, στεφάνοισί τέ νιν ποίας ἔρεπτον, μειλιχίοις τε λόγοις
ἀγαπάζοντ´. Αὐτίκα δ´ Ἀελίου θαυμαστὸς υἱὸς δέρμα λαμπρόν
ἔννεπεν, ἔνθα νιν ἐκτάνυσαν Φρίξου μάχαιραι·
ἔλπετο δ´ οὐκέτι οἱ κεῖνόν γε πράξασθαι πόνον.
κεῖτο γὰρ λόχμᾳ, δράκοντος δ´ εἴχετο λαβροτατᾶν γενύων,
ὃς πάχει μάκει τε πεντηκόντερον ναῦν κράτει,
τέλεσεν ἃν πλαγαὶ σιδάρου.
Μακρά μοι νεῖσθαι κατ´ ἀμαξιτόν· ὥρα γὰρ συνάπτει καί τινα
οἶμον ἴσαμι βραχύν· πολλοῖσι δ´ ἅγημαι σοφίας ἑτέροις.
Κτεῖνε μὲν γλαυκῶπα τέχναις ποικιλόνωτον ὄφιν,
ὦ Ἀρκεσίλα, κλέψεν τε Μήδειαν σὺν αὐτᾷ, τὰν Πελίαο φονόν·
ἔν τ´ Ὠκεανοῦ πελάγεσσι μίγεν πόντῳ τ´ ἐρυθρῷ
Λαμνιᾶν τ´ ἔθνει γυναικῶν ἀνδροφόνων·
ἔνθα καὶ γυίων ἀέθλοις ἐπεδείξαντο κρίσιν ἐσθᾶτος ἀμφίς,
καὶ συνεύνασθεν. Καὶ ἐν ἀλλοδαπαῖς
σπέρμ´ ἀρούραις τουτάκις ὑμετέρας ἀκτῖνος ὄλβου δέξατο μοιρίδιον
ἆμαρ ἢ νύκτες· […]

Traduction :

(188) Lorsque l’élite des marins descendit vers Iolcos, Jason les rassembla tous en les louant. Et pour lui le devin Mopsos, lisant la volonté des dieux dans les oiseaux et les sorts sacrés, empressé, fit monter à bord l’armée. Et lorsqu’ils eurent suspendu les ancres au-dessus de l’éperon, ayant pris en mains une coupe d’or, le chef, sur la poupe, invoqua Zeus armé de la foudre, père des Ouraniens, et les mouvements impétueux des vagues et les vents et les nuits et les routes de la mer et les jours bienveillants et le destin ami du retour ; et des nuages lui répondit le fracas de bon augure du tonnerre ; lumineux allaient les éclairs qui s’en échappaient. [199] Les héros retinrent leur souffle, obéissant aux signes du dieu. Le devin leur dit de se courber sur les rames, leur inspirant l’espoir d’être en sécurité ; d’un mouvement rapide de leurs mains infatigables, ils appareillèrent. Secondés par les souffles du Notos, les voilà arrivés à l’entrée du Pont-Euxin; là ils élèvent un domaine sacré de Poséidon dieu de la mer, où il y avait le troupeau pourpre des taureaux de Thrace, et le creux nouvellement construit en pierres d’un autel. Allant vers le danger, ils prièrent le maître profond des navires d’échapper au mouvement irrésistible des pierres qui roulent ensemble. Il y en avait en effet deux vivantes, et elles roulaient sans cesse, plus impétueuses que les assauts des vents assourdissants ; mais déjà le navire des héros leur apportait la mort. [211] Puis ils arrivèrent au Phase, là ils confrontèrent leur violence à celle des sombres Colchidiens, chez Ætès lui-même. Mais la souveraine aux traits les plus pointus, la déesse chypriote, venue de l’Olympe sur son char brillant, ayant enfermé le torcol, dans un cercle infrangible, apportait l’oiseau prophétique pour la première fois aux hommes, et elle enseigna au sage fils d’Éson prière et incantation ; de sorte que Médée perde le respect de ses parents, et que le désir de la Grèce ne la pousse, brûlant en ses pensées sous le fouet de la Persuasion. [220] Et bien vite elle essaya de leur montrer les récompenses promises par son père ; avec de l’huile, ayant préparé un antidote contre les cruelles douleurs, elle le lui donna pour s’en enduire. Ils promirent de s’unir l’un à l’autre par un doux mariage. Mais lorsque Ætès eut placé au milieu la charrue solide et les bœufs, qui de leur bouche rousse soufflaient les flammes d’un feu brûlant, et en parcourant le sol heurtaient violemment leurs sabots de bronze, les menant seul il les plaça sous le joug. Il les poussa en traçant des sillons droits, et fendit le dos de la terre fertile d’une brasse. Voici ce qu’il dit : [230] « Pour moi, que le roi, celui qui commande le navire, après avoir achevé cette tâche, emporte l’indestructible couverture, la toison aux poils d’or. » Comme il avait ainsi parlé, Jason obéissant au dieu ayant jeté son manteau couleur safran commençait le travail ; et le feu ne le troublait pas, grâce aux recommandations de son hôtesse magicienne. Ayant tiré la charrue, ayant attaché les bœufs sl’homme les contraint, en plaçant leur nuque violente sous les harnais et en frappant leur corps puissant avec l’aiguillon, à faire la mesure fixée. Ætès, admirant sa puissance, gémit d’une douleur muette. [239] Et ses compagnons tendent leurs mains amies vers l’homme fort, le couvrent de couronnes de feuillage, le félicitent avec de douces paroles. Aussitôt le fils du Soleil admiratif lui indiqua la peau brillante, là où les couteaux de Phrixos l’étendirent. Il espérait que cette épreuve ne serait pas accomplie par lui. Elle se trouvait dans un fourré, et elle était gardée par les dents voraces d’un dragon, qui par la longueur, la masse l’emporte sur un vaisseau de 50 rangs de rameurs, que les coups du fer ont façonnée. [247]Il est long pour moi de m’en retourner par la grand-route ; en effet l’heure approche et je connais un raccourci. Je l’emporte sur beaucoup d’autres par la sagesse. Il tua par son art le serpent multicolore aux yeux pers, ô Arcésilas, et il enleva, avec la toison, Médée, la meurtrière de Pélias ; il pénétra dans les flots de l’Océan et la mer érythréenne et chez le peuple des femmes lemniennes, meurtrières de leurs époux ; là ils montrèrent une compétition physique ayant pour récompense un vêtement, et ils se marièrent. Et dans des terres étrangères, cette fois-là le destin marqua le jour ou les nuits qui reçurent le premier rayon de votre bonheur.

Eclaircissements linguistiques (v. 188-256)

  • Ναυτᾶν = ναυτῶν (forme dorienne de génitif pluriel)
  • ἄωτος, ου : ce qui donne de l’éclat, ici, élite
  • ἐπαινήσαις < ἐπαινέω-ῶ : louer. Forme dorienne de participe aoriste
  • ὀρνίχεσσι : datif pluril dorien de ὄρνις : oiseau
  • κλᾶρος = κλῆρος : objet dont on se sert pour tirer au sort ; sort
  • θεοπροπέω : annoncer la volonté des dieux, rendre des oracles
  • ἄμβασε < ἀναβαινω. ἀμβ- est l’apocope poétique d’ἀναβ- ; « embarquer, monter à bord »
  • τὸ ἔμβολον, ου : éperon d’un navire
  • κρεμάννυμι, κρεμάσω, ἐκρέμασα : suspendre
  • ἡ πρύμνα, ης : la poupe d’un navire
  • ἐγχεικέραυνος, ου : qui a pour arme la foudre (épiclèse de Zeus)
  • ὡκύπορος, ος, ον : qui avance rapidement, rapide
  • ἡ ῥιπή, ῆς : jet, mouvement impétueux
  • ἄματα < ἦμαρ, ἤματος : le jour
  • τὸ νέφος, ους : le nuage
  • ἀνταΰω : répondre par un coup de tonnerre
  • αἴσιος, ος, ον : de bon augure
  • βροντᾶς = βροντῆς : génitif singulier dorien.
  • Τὸ φθέγμα, ματος : bruit
  • ἡ ἀκτίς, ῖνος : rayon du soleil
  • ἡ στεροπή, ῆς : éclair
  • ἀπορρήγνυμι : s’échapper en brisant
  • [199] ἀμπνοὰ = ἀναπνοή : respiration
  • ἡ κώπη : la rame ; κώπαισι ἐμβάλλειν, se courber sur les rames, ramer
  • ὁ τερασκόπος = τερατοσκόπος : le devin
  • ἐνίπτω : inspirer
  • ἡ εἰρεσία, ας : mouvement des rames
  • ἡ παλάμη, ης : la paume, la main
  • ἄκορος, ος, ον : infatigable. On peut noter ici un bel hypallage : « le mouvement infatigable de leurs mains rapides » = le mouvement rapide de leurs mains infatigables.
  • ὑποχωρέω, ῶ : partir, s’éloigner. Autre figure : métonymie. Le mouvement des rames s’éloigne = fait s’éloigner le bateau.
  • ὁ Ἄξεινος (πόντος) : la mer inhospitalière ; par antiphrase, le Pont-Euxin.
  • ἁγνὸς, ός, όν : saint, sacré
  • Τὸ τέμενος, ους : territoire, domaine, notamment d’un dieu
  • ἐννάλιος = ἐνάλιος, ου : de la mer, marin
  • ἕσσαντο < ἕννυμι : revêtir, s’envelopper
  • φοίνισσα : féminin de φοῖνιξ, pourpre, écarlate (en parlant de taureaux)
  • ἀγέλη, ης : troupeau
  • νεόκτιστος, ος, ον : nouvellement fondé
  • θέναρ, ατος : creux, partie creuse de l’autel où l’on fait le sacrifice
  • σύνδρομος, ος, ον : qui accompagne
  • κινηθμός : le mouvement
  • ἀμαιμάκετος : irrésistible, invincible
  • δίδυμος, η, ον : jumeau, double
  • κυλινδεσκόμην : imparfait fréquentatif de κυλίνδω : rouler
  • κραιπνότερος, α, ον : plus impétueux
  • βαρύγδουπος : qui fait un bruit retentissant
  • στίχες (seulement pluriel) : rangées de combattants ; je traduis par « assauts », pour garder en français la métaphore militaire.
  • [211] ὁ Φᾶσις, Φάσιδος : le Phase, fleuve de Colchide
  • Κελαινώπης : sombre, impénétrable
  • ἴυγγα < ἡ ἴϋγξ : torcol [oiseau qu’on attachait à une roue dans la magie amoureuse], sortilège, séduction //
  • τετράκναμος, ος, ον = τετράκνημος : à quatre rayons, c’est-à-dire à quatre roues
  • ζεύξαισα : participe aoriste actif féminin de ζεύγνυμι : atteler sous le joug
  • ἄλυτος, ος, ον : qu’on ne peut délier, indissoluble
  • Κυπρογένεια, ας : chypriote, épiclèse d’Aphrodite
  • Μαινάς, άδος : empli de délire prophétique
  • Λιτός, ή, όν : simple, sans apprêt
  • ἡ ἐπαοιδή, ῆς = ἐπῳδή, ῆς : incantation
  • ποθεινός, ή, ον : désirable, digne de regret
  • δονέω-ῶ : pousser, exciter
  • φρασί : datif pluriel de φρῆν
  • [220] ἄεθλον = ἄθλον : prix, récompense
  • Φαρμακόω-ῶ : préparer avec une huile médicinale
  • Τὸ ἀντίτομον, ου : antidote
  • ἡ ὀδύνη, ης : douleur
  • χρίεσθαι : enduire, oindre
  • τὸ ἄροτρον : la charrue
  • σκίμπτω : appuyer sur
  • βόας : accusatif pluriel de βοῦς, bœuf
  • φλόγα < ἡ φλόξ, φλογός : la flamme
  • γενύων < ἡ γένυς, γένυος : mâchoire, lèvre, bouche
  • ἀρασσέσκω : fréquentatif de ἀράσσω, s’entrechoquer, heurter violemment
  • ζεύγλη, ης : partie du joug où s’emboîte le cou de l’animal
  • πελάζω : jeter qqch ou qqn, faire approcher (+ datif)
  • αὔλακα < ἡ αὖλαξ, ακος, sillon de labour
  • ἐντανύω : prolonger
  • βωλακίος, α, ον : gras, fertile
  • ὀρόγυια = ὄργυια : brasse, longueur des deux bras étendus
  • σχίζω : fendre
  • [230] ἡ στρωμνή, ῆς : couverture, toison
  • ἄφθιτος, ος, ον : indestructible, immortel
  • τὸ κῶας : toison
  • ὁ θύσανος, ου : bordure, frange, touffe
  • αὐδάω-ῶ : dire à haute voix, prononcer
  • κρόκεος, ος, ον : couleur safran
  • τὸ εἷμα, ματος : manteau, couverture
  • θεῷ πίσυνος : obéissant au dieu
  • ἐόλει < εἴλω (plus que parfait) : troubler
  • τὸ ἔντος, ἔντους : harnais
  • ἐρίπλευρος, ος, ον : puissant,vigoureux
  • αἰανης, ης, ες : dur, pénible
  • βιατάς, οῦ : violent
  • ἴυζω : pousser un cri plaintif
  • τὸ ἄχος, ους : douleur morale, chagrin
  • δύνασις, εως = δύναμις
  • [239] ἐρέπτω : couvrir, couronner
  • Ποία, ας = πόα, ας : gazon, ici feuillage
  • ἡ λοχμή, ῆς : fourré, taillis, repaire d’animaux
  • λάβρος, ος, ον : violent, vorace
  • πάχει < πῆχυς, εως : coude, coudée
  • τὸ μῆκος, ους : grandeur, taille, longueur
  • [247] νεῖσθαι < νέομαι : retourner
  • ἡ ἁμαξιτός (ὁδὸς) la grand route
  • ὁ/ἡ οἶμος, ου chemin, route
  • τὸ γυῖον, ου : membre, corps