Homère, « Iliade », chant XXII

Achille traînant le corps d’Hector derrière son char

  • Supplications de Priam (56-76)
  • La fuite d’Hector (131-207)
  • La pesée des destins (208-213)
  • La mort d’Hector (214-223)
  • Douleur de Priam et d’Hécube (405-436)
  • Pâmoison d’Andromaque (437-466)
  • Douleur d’Andromaque (467-515)

Les supplications de Priam (56-76)

  • ὄφρα : afin de
  • τὸ κῦδος : gloire
  • ὀρέγω : tendre, offrir
  • ὁ αἰών, ῶνος : vie
  • δύστηνος : malheureux
  • ἐπὶ γήραος οὐδῷ : au seuil (= au terme) de la vieillesse
  • ἡ αἶσα, ης : décision, destin
  • ἀργαλέος, α, ον : terrible
  • φθίω : consumer
  • ἑλκέω : traîner, faire violence à
  • ὁ θαλάμος : chambre
  • κεραίζω : dévaster
  • νήπιος : en bas âge
  • αἰνός, ή, όν : terrible
  • ἡ δηιοτὴς, τῆτος : bataille
  • ἡ νυός, οῦ : bru => jeune femme
  • ὀλοός, ή, όν : funeste

« Allons, entre dans les murs, mon enfant, afin de sauver Troyens et Troyennes, de ne pas offrir une grande gloire au fils de Pélée, de ne pas perdre toi-même la vie. En outre, prends pitié de moi, malheureux, encore lucide, infortuné que le vénérable Cronide, au terme de la vieillesse, consumera par un terrible destin, après que j’aie vu bien des maux, mes fils tués, mes filles mises à mal, mon palais dévasté, des enfants en bas âge jetés à terre, dans un terrible combat, mes brus entraînées par les mains funestes des Achéens. »

  • πύματος, η, ον : dernier
  • ὠμηστής, οῦ : carnassier, féroce
  • ἐρύω : tirer, garder
  • ἀλύσσω : être transporté de rage
  • δαίζω, δεδάιγμαι : déchirer
  • πολίος : gris, chenu
  • τὸ γένειον, ου : menton
  • αἰδῶ : pudeur, honte
  • πέλομαι : s’abattre
  • οἴκτιστος : digne de pitié

« Et moi, le dernier, les chiens féroces me déchireront devant les premières portes, lorsque du bronze aigu, en me frappant ou en me lançant un trait, on aura arraché la vie de mes membres, mes chiens que je nourrissais dans le palais, gardiens de ma table, et qui, ayant bu mon sang, le cœur plein de rage, se tiendront devant les portes. À un jeune homme il convient tout à fait, tué par Arès, déchiré par le bronze aigu, de rester là ; tout est beau en lui même mort, de ce qu’il montre ; mais lorsque c’est une tête grise, un menton grisonnant, et la pudeur d’un vieillard égorgé qu’insultent les chiens, c’est le malheur le plus digne de pitié qui s’abat pour les malheureux mortels. »

La fuite d’Hector (131-207)

Ὣς ὅρμαινε μένων, ὃ δέ οἱ σχεδὸν ἦλθεν Ἀχιλλεὺς
ἶσος Ἐνυαλίῳ κορυθάϊκι πτολεμιστῇ
σείων Πηλιάδα μελίην κατὰ δεξιὸν ὦμον
δεινήν· ἀμφὶ δὲ χαλκὸς ἐλάμπετο εἴκελος αὐγῇ
ἢ πυρὸς αἰθομένου ἢ ἠελίου ἀνιόντος.
Ἕκτορα δ᾽, ὡς ἐνόησεν, ἕλε τρόμος· οὐδ᾽ ἄρ᾽ ἔτ᾽ ἔτλη
αὖθι μένειν, ὀπίσω δὲ πύλας λίπε, βῆ δὲ φοβηθείς·
Πηλεΐδης δ᾽ ἐπόρουσε ποσὶ κραιπνοῖσι πεποιθώς.
Ἠΰτε κίρκος ὄρεσφιν ἐλαφρότατος πετεηνῶν
ῥηϊδίως οἴμησε μετὰ τρήρωνα πέλειαν,
ἣ δέ θ᾽ ὕπαιθα φοβεῖται, ὃ δ᾽ ἐγγύθεν ὀξὺ λεληκὼς
ταρφέ᾽ ἐπαΐσσει, ἑλέειν τέ ἑ θυμὸς ἀνώγει·
ὣς ἄρ᾽ ὅ γ᾽ ἐμμεμαὼς ἰθὺς πέτετο, τρέσε δ᾽ Ἕκτωρ
τεῖχος ὕπο Τρώων, λαιψηρὰ δὲ γούνατ᾽ ἐνώμα.
οἳ δὲ παρὰ σκοπιὴν καὶ ἐρινεὸν ἠνεμόεντα
τείχεος αἰὲν ὑπ᾽ ἐκ κατ᾽ ἀμαξιτὸν ἐσσεύοντο,
κρουνὼ δ᾽ ἵκανον καλλιρρόω· ἔνθα δὲ πηγαὶ
δοιαὶ ἀναΐσσουσι Σκαμάνδρου δινήεντος.
Ἣ μὲν γάρ θ᾽ ὕδατι λιαρῷ ῥέει, ἀμφὶ δὲ καπνὸς
γίγνεται ἐξ αὐτῆς ὡς εἰ πυρὸς αἰθομένοιο·
ἣ δ᾽ ἑτέρη θέρεϊ προρέει ἐϊκυῖα χαλάζῃ,
ἢ χιόνι ψυχρῇ ἢ ἐξ ὕδατος κρυστάλλῳ.
Ἔνθα δ᾽ ἐπ᾽ αὐτάων πλυνοὶ εὐρέες ἐγγὺς ἔασι
καλοὶ λαΐνεοι, ὅθι εἵματα σιγαλόεντα
πλύνεσκον Τρώων ἄλοχοι καλαί τε θύγατρες
τὸ πρὶν ἐπ᾽ εἰρήνης πρὶν ἐλθεῖν υἷας Ἀχαιῶν.
τῇ ῥα παραδραμέτην φεύγων ὃ δ᾽ ὄπισθε διώκων·
πρόσθε μὲν ἐσθλὸς ἔφευγε, δίωκε δέ μιν μέγ᾽ ἀμείνων
καρπαλίμως, ἐπεὶ οὐχ ἱερήϊον οὐδὲ βοείην
ἀρνύσθην, ἅ τε ποσσὶν ἀέθλια γίγνεται ἀνδρῶν,
ἀλλὰ περὶ ψυχῆς θέον Ἕκτορος ἱπποδάμοιο.
Ὡς δ᾽ ὅτ᾽ ἀεθλοφόροι περὶ τέρματα μώνυχες ἵπποι
ῥίμφα μάλα τρωχῶσι· τὸ δὲ μέγα κεῖται ἄεθλον
ἢ τρίπος ἠὲ γυνὴ ἀνδρὸς κατατεθνηῶτος·
ὣς τὼ τρὶς Πριάμοιο πόλιν πέρι δινηθήτην
καρπαλίμοισι πόδεσσι· θεοὶ δ᾽ ἐς πάντες ὁρῶντο·
τοῖσι δὲ μύθων ἦρχε πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε·
«Ὢ πόποι ἦ φίλον ἄνδρα διωκόμενον περὶ τεῖχος
ὀφθαλμοῖσιν ὁρῶμαι· ἐμὸν δ᾽ ὀλοφύρεται ἦτορ
Ἕκτορος, ὅς μοι πολλὰ βοῶν ἐπὶ μηρί᾽ ἔκηεν
Ἴδης ἐν κορυφῇσι πολυπτύχου, ἄλλοτε δ᾽ αὖτε
ἐν πόλει ἀκροτάτῃ· νῦν αὖτέ ἑ δῖος Ἀχιλλεὺς
ἄστυ πέρι Πριάμοιο ποσὶν ταχέεσσι διώκει.
ἀλλ᾽ ἄγετε φράζεσθε θεοὶ καὶ μητιάασθε
ἠέ μιν ἐκ θανάτοιο σαώσομεν, ἦέ μιν ἤδη
Πηλεΐδῃ Ἀχιλῆϊ δαμάσσομεν ἐσθλὸν ἐόντα.»
Τὸν δ᾽ αὖτε προσέειπε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
«ὦ πάτερ ἀργικέραυνε κελαινεφὲς οἷον ἔειπες·
ἄνδρα θνητὸν ἐόντα πάλαι πεπρωμένον αἴσῃ
ἂψ ἐθέλεις θανάτοιο δυσηχέος ἐξαναλῦσαι;
ἔρδ᾽· ἀτὰρ οὔ τοι πάντες ἐπαινέομεν θεοὶ ἄλλοι.»
Τὴν δ᾽ ἀπαμειβόμενος προσέφη νεφεληγερέτα Ζεύς·
«θάρσει Τριτογένεια φίλον τέκος· οὔ νύ τι θυμῷ
πρόφρονι μυθέομαι, ἐθέλω δέ τοι ἤπιος εἶναι·
ἔρξον ὅπῃ δή τοι νόος ἔπλετο, μὴ δ᾽ ἔτ᾽ ἐρώει.»
Ὣς εἰπὼν ὄτρυνε πάρος μεμαυῖαν Ἀθήνην·
βῆ δὲ κατ᾽ Οὐλύμποιο καρήνων ἀΐξασα.
Ἕκτορα δ᾽ ἀσπερχὲς κλονέων ἔφεπ᾽ ὠκὺς Ἀχιλλεύς.
ὡς δ᾽ ὅτε νεβρὸν ὄρεσφι κύων ἐλάφοιο δίηται
ὄρσας ἐξ εὐνῆς διά τ᾽ ἄγκεα καὶ διὰ βήσσας·
τὸν δ᾽ εἴ πέρ τε λάθῃσι καταπτήξας ὑπὸ θάμνῳ,
ἀλλά τ᾽ ἀνιχνεύων θέει ἔμπεδον ὄφρά κεν εὕρῃ·
ὣς Ἕκτωρ οὐ λῆθε ποδώκεα Πηλεΐωνα.
ὁσσάκι δ᾽ ὁρμήσειε πυλάων Δαρδανιάων
ἀντίον ἀΐξασθαι ἐϋδμήτους ὑπὸ πύργους,
εἴ πως οἷ καθύπερθεν ἀλάλκοιεν βελέεσσι,
τοσσάκι μιν προπάροιθεν ἀποστρέψασκε παραφθὰς
πρὸς πεδίον· αὐτὸς δὲ ποτὶ πτόλιος πέτετ᾽ αἰεί.
Ὡς δ᾽ ἐν ὀνείρῳ οὐ δύναται φεύγοντα διώκειν·
οὔτ᾽ ἄρ᾽ ὃ τὸν δύναται ὑποφεύγειν οὔθ᾽ ὃ διώκειν·
ὣς ὃ τὸν οὐ δύνατο μάρψαι ποσίν, οὐδ᾽ ὃς ἀλύξαι.
Πῶς δέ κεν Ἕκτωρ κῆρας ὑπεξέφυγεν θανάτοιο,
εἰ μή οἱ πύματόν τε καὶ ὕστατον ἤντετ᾽ Ἀπόλλων
ἐγγύθεν, ὅς οἱ ἐπῶρσε μένος λαιψηρά τε γοῦνα;
Λαοῖσιν δ᾽ ἀνένευε καρήατι δῖος Ἀχιλλεύς,
οὐδ᾽ ἔα ἱέμεναι ἐπὶ Ἕκτορι πικρὰ βέλεμνα,
μή τις κῦδος ἄροιτο βαλών, ὃ δὲ δεύτερος ἔλθοι.
131-138 : Ainsi, il attendait en se préparant à l’action ; Achille semblable à l’Ényalios, guerrier impétueux, vint auprès de lui, brandissant sa lance de frêne cueilli sur le Pélion, terrible, près de son épaule droite. Tout autour le bronze brillait, semblable à l’éclat du feu qui brûle ou du soleil levant. Hector, lorsqu’il l’eut aperçu, fut pris d’un tremblement, il n’osa plus rester sur place, laissa derrière lui les portes, partit effrayé. Le fils de Pélée s’élança, confiant en ses pieds agiles. 139-152 : De même qu’un autour, dans les montagnes, le plus rapide des oiseaux, a l’habitude de fondre à toute vitesse sur une colombe craintive ; celle-ci en dessous s’enfuit, et l’autour, tout près d’elle, ayant poussé un cri perçant, ne cesse de s’élancer ; et son instinct le pousse à la saisir ; ainsi, impétueux, Achille volait droit devant lui. Hector fuyait sous les murailles de Troie et s’élançait d’une course rapide. Les deux guerriers, au-delà du poste de guet et du figuier sauvage battu par les vents, s’élançaient toujours plus loin des murailles, se précipitaient sur la route des chars, arrivant aux deux sources aux belles eaux ; de là s’élancent les deux sources du Scamandre tourbillonnant. L’une coule en effet avec une eau chaude. Sur elle se dégage de la vapeur, comme si elle était de feu brûlant ; l’autre, l’été, coule semblable à la grêle, ou à la neige froide, ou à la glace née de l’eau. 153-167 De là, sur ces eaux, il y a tout près de larges lavoirs aux belles pierres où auparavant, pendant la paix, avant la venue des fils des Achéens, les belles épouses et les filles des Troyens lavaient les vêtements brillants. Dans ce lieu certes ils couraient, l’un fuyant, l’autre le poursuivant ; en avant, c’était un homme courageux qui fuyait ; un plus courageux encore le poursuivait, vite, puisqu’ils n’entreprenaient ni l’un ni l’autre de conquérir ni une victoire ni une peau de bœuf, ce qui est le prix de la lutte pour les coureurs ; mais ils couraient pour la vie d’Hector dompteur de chevaux Ainsi, quand des chevaux vainqueurs, aux sabots non fendus, courent très vite autour des bornes, il y a une grande récompense, soit un trépied, soit une femme, quand un héros est mort ; ainsi tous deux tournèrent trois fois autour de la ville de Priam de leurs pieds agiles ; tous les dieux les voyaient ; le père des hommes et des dieux commença à leur parler :168-176 « Hélas je vois de mes yeux un homme cher à mon cœur poursuivi autour du rempart. Mon cœur se lamente à cause d’Hector qui souvent fit brûler pour moi des cuisses de bœuf sur les cimes de l’Ida riche en ravins. Mais maintenant le divin Achille le poursuit de ses pieds agiles autour de la ville de Priam. Allez, discutez et réfléchissez, dieux, pour savoir si nous le sauverons de la mort, ou si déjà nous le ferons périr, malgré son courage, de la main d’Achille fils de Pélée. » 177-198 : La déesse Athéna aux yeux pers lui répondit : « ô; père, toi qui tiens la foudre, couvert de nuées, qu’as-tu dit ! Est-ce que tu veux sauver de l’effroyable mort un homme mortel et qui est depuis longtemps marqué par le destin ? Soit. Mais certes, nous, les autres dieux, nous ne t’approuverons pas tous. » prenant la parole à son tour, Zeus assembleur de nuages lui dit : « Aie confiance, Tritogénie, mon enfant ; je ne parle pas maintenant d’un cœur résolu ; mais je veux être juste ; agis dans le sens où ton esprit se meut, ne recule pas. » Ayant dit ces mots il encouragea Athéna qui auparavant ne souhaitait que cela. S’étant précipitée au bas des sommets de l’Olympe, elle partit. Poursuivant Hector sans relâche, Achille, rapide, le chassait devant lui. Ainsi, lorsqu’un chien poursuit le petit d’une biche dans les montagnes, l’ayant fait sortir de son repaire, à travers les creux et les vallons ; s’il lui échappe toutefois, s’étant blotti sous un buisson, le chien court en le suivant toujours à la piste, jusqu’à ce qu’il le trouve ; ainsi Hector s’échappait pas au fils de Pélée aux pieds agiles. Chaque fois qu’il s’élançait vers les portes des Troyens pour se précipiter sous les tours bien construites, pour voir si ceux qui regardaient d’en haut le protègeraient de leurs flèches, chaque fois, Achille l’ayant devancé, n’a cessé de le détourner vers la plaine. Mais lui courait toujours vers la ville. 199-207 :Ainsi dans un songe on ne peut poursuivre un fuyard ; le fuyard ne peut échapper au poursuivant, pas plus que celui-ci ne peut le rattraper. Ainsi Achille ne pouvait saisir Hector dans sa course, et celui-ci ne pouvait non plus s’enfuir. Comment Hector aurait-il échappé aux génies de la mort si pour la toute dernière fois Apollon n’était venu à ses cô;tés, lui qui ranima son courage et ses genoux rapides ? Le divin Achille fait signe de la tête aux autres guerriers qu’il ne leur permettait pas d’attaquer Hector de leurs traits aigus, de peur que quelqu’un, l’ayant lancé, lui enlevât cette gloire, et que lui-même n’arrivât le second.

Vers 131-138 :

  • Οἰ : forme atone du pronom personnel réfléchi simple, 3ème personne au datif.
  • ὁρμαίνω : agiter dans son esprit, méditer
  • ὁἘνυαλί ος : le Belliqueux, ényalios = Arès
  • κορυθάιξ, άϊκος : qui agite son casque, guerrier impétueux
  • πτολεμιστής = πολεμιστής, οῦ : combattant
  • σείω : brandir
  • ἐπορούω : s’élancer
  • κραιπνός, ή, όν : agile

Vers 139-152 :

  • ἠΰτε : comme
  • ὁκίρκος, ου : faucon, autour
  • ἐλαφρότατος πετεηνῶν : le plus rapide des oiseaux
  • τρήρων, ωνος : craintif, peureux
  • ἡπέλεια, ας : pigeon ramier, colombre
  • ὕπαιθα : en dessous
  • ὀξὺ λεληκώς : ayant poussé un cri perçant
  • ἐμμεμαώς, αυῖα, αός : ardent, impétueux, furieux
  • ἰθύς : droit
  • τρέω : trembler, s’enfuir
  • λαιψηρός, ά, όν : rapide, agile
  • γούνατα ἐνώμα : il remuait les genoux
  • ἡ σκοπιή, ῆς : sommet, tour de guet
  • ὁ ἐρινεός, οῦ : le figuier sauvage
  • δοιαὶ πηγαί : les deux sources
  • δινήεις, εντος : tournoyant
  • λιαρός, ά, όν : tiède, chaud

Vers 153-167 :

  • παραδραμέτην : duel aoriste thématique de παρατρέ χω, courir.
  • Καρπαλίμως : promptement
  • οὐχ ἱερήϊον οὐδὲ βοείην ἀρνύσθην : ils n’entreprenaient l’un et l’autre de conquérir ni une peau de bœuf ni une victime.
  • μῶνυξ, υκος : sabot non fendu, solipède
  • ῥίψα : vite
  • δινέω-ῶ : aller et venir

Vers 168-176 :

  • ὀλοφύρομαι : se lamenter
  • τὸ μηρίον, ου : fémur, cuisse
  • ἐπὶ…ἐκήεν : tmèse ; ἐπικαίω : brûler
  • ἡ κορυφή, ῆς : le sommet
  • πολυπτύχος, ου : riche en ravins
  • δαμάω = δαμάζω (forme homérique) : soumettre, faire tuer.

Vers 177-198 :

  • ἀργικέραυνος : à la foudre éclatante de blancheur
  • κελαινεφής : aux sombres nuages
  • ἡ αἴση : la décison (hapax)
  • ἄψ : en arrière
  • ἔρξα : aoriste de ἔ ρδω, agir, accomplir
  • ὅπῃ : comme
  • ὀρτύνω : pousser, exciter
  • μεμαυῖα < μαῶ : désirer vivement
  • κάρηνος : la cime
  • ἀπερχές : sans relâche
  • κλονέω-ω : poursuivre
  • τὸ ἄγκος, ους : le vallon
  • καταπτήσσω : se blottir
  • ἀνιχνεύω : suivre à la piste
  • ὁσσάκι…τοσσάκι : chaque fois que… chaque fois
  • ἀλάλκω, aoriste ἤλαλκον : repousser, protéger
  • παραφθάνω : devancer à la course.

Vers 199-207 :

  • μάρψαι < μάρπτω : saisir (ici : en le poursuivant)
  • ἀλύξαι < ἀλύσκω : fuir, échapper à
  • κῆρ θανάτοιο : mort violente
  • πύματόν τε καὶ ὕστατον : pour la toute dernière fois
  • ἄντομαι : aller au devant
  • ἐπόρνυμί τινα μένος exciter le courage
  • ἀνανεύω : faire signe de refus
  • τὸ βέλεμνον : trait, javeline

La pesée des destins (208-213)

  • τιταίνω : allonger, brandir
  • ἡ τάλας, τάλαντος : balance
  • τανηλεγής, ής, ές : douloureux
  • ῥέπω : s’incliner
  • αἴσιμον ἦμαρ : jour fatal, de mort

Mais lorsqu’ils arrivèrent pour la 4ème fois vers les sources, alors le Père étendit une balance en or, et il y plaça deux génies de mort accablante, celle d’Achille et celle d’Hector, dresseur de chevaux, et, l’ayant prise par le milieu, il la leva. Le jour funeste d’Hector s’inclina, plongea vers l’Hadès ; Phœbus Apollon l’abandonna.