Repérer les subordonnées consécutives

  1. « Ce refus était si farouche qu'il n'insista pas ». (Pagnol)

  2. « Il faisait trop sombre pour que l'on pût distinguer leurs visages ». (Troyat)

  3. « Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse ». (proverbe)

  4. « Il était si laid que, lorsqu'il faisait des grimaces, il l'était moins ». (J. Renard)

  5. « Le silence et l'obscurité devenaient si grands, qu'on aurait cru qu'il était minuit. » (Fromentin)

  6. « La mort est si ancienne qu'on lui parle latin ». (Giraudoux)

  7. « L'ouverture était assez grande maintenant pour qu'il pût passer. » (Hugo)

  8. « Sire rat accourut, et fit tant par ses dents / qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. » (La Fontaine)

  9. Il fait si beau qu'on se croirait au printemps.

  10. J'ai beaucoup réfléchi, de sorte que je suis arrivé à la conclusion.

Question

Relevez et classez les subordonnées consécutives dans les exemples ci-dessus.

Solution

Classement formel
  • Selon le connecteur : on opposera ici les connecteurs corrélatifs (phrases 1 à 9) et la locution conjonctive "de sorte que".

  • Selon le mode : on opposera alors les phrases 1, 3, 4, 6, 8 et 10, à l'indicatif, indiquant une conséquence réelle, constatée, actualisée, les phrases 2 et 7, au subjonctif (vision anticipante du locuteur), et enfin les phrases 5 et 9, au conditionnel (conséquence hypothétique).

Classement sémantique

On opposera ici les phrases 1 à 9, exprimant une intensité, et la phrase 10, exprimant la manière. On remarquera que ce critère recouvre exactement le critère formel du connecteur.