Morphologie et emplois du participe présent, la question du gérondif

Formation du participe présent

  • Le participe présent se forme au moyen de la désinence -ant.

  • Il se forme sur le radical de la 1ère personne du pluriel du présent de l'indicatif (qui sert aussi à former l'imparfait de l'indicatif) ; nous chantons, je chantais, chantant ; nous finissons, je finissais, finissant ; nous allons, j'allais, allant...

  • Trois exceptions :

    1. être : radical ét- (étant)

    2. avoir : radical ay- (ayant)

    3. savoir : radical sach- (sachant)

    Pour les deux derniers, il s'agit du radical du subjonctif présent (que nous ayons, que nous sachions).

La question du gérondif

En latin - qui a longtemps inspiré la grammaire française - il existe une forme spécifique, le gérondif, distincte aussi bien par sa forme (amandum, amando) que par ses emplois du participe (amans) ; le gérondif latin est souvent l'équivalent d'un complément circonstanciel, de cause ou de moyen.

En français, l'équivalent du gérondif est un participe présent précédé de la préposition "en".

  • Le gérondif a une valeur causale ou instrumentale : "On apprend en écrivant le métier d'écrivain." (relation de cause, ou de moyen).

  • Le participe précédé en "en" n'a, lui, qu'une valeur de simultanéité : "Il apprend ses leçons en se promenant dans le jardin." ; les deux actions sont simultanées, mais sans rapport de causalité entre les deux.

Comment distinguer le participe présent du gérondif ?

  • On peut renforcer la notion de simultanéité, pour le participe présent, au moyen de "tout" : "Il apprend ses leçons tout en se promenant." ; en revanche, on ne peut dire "On apprend tout en écrivant."

  • On peut remplacer le gérondif par un nom précédé d'une préposition : "On apprend par l'écriture (grâce à l'écriture) le métier d'écrivain."

Participe présent et adjectif verbal

Le participe présent est une forme verbale :

  • si, à l'époque classique, il pouvait s'accorder au nom auquel il se rapportait, il est aujourd'hui invariable ;

  • comme un verbe, il peut avoir un complément : "L'enfant négligeant ses devoirs sera puni." ;

  • on peut remplacer le participe présent par une relative : "l'enfant négligeant ses devoirs " = "l'enfant qui néglige ses devoirs" ;

  • le participe présent peut être le noyau d'une proposition : voir la séquence 49.

L'adjectif verbal est dérivé d'une forme verbale mais n'en est pas une :

  • il s'accorde au nom qu'il qualifie ("une fillette souriante") ;

  • il n'a pas de complément ;

  • il a parfois une orthographe différente de celle du participe : "un enfant négligeant ses devoirs" (participe) / "un enfant négligent" (adjectif).