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Longus (époque d'Hadrien, IIème s.)

Le roman grec PréambuleLivre I
Résumé du livre II Livre IIIRésumé du livre IV

On ne sait presque rien de Longus, sinon ce qui figure dans son œuvre, les Pastorales, ou Daphnis et Chloé. Il aurait vécu sur l'île de Lesbos, entre 117 et 138, époque d'Hadrien.

Daphnis et Chloé de Jean-Pierre Cortot, 1824, musée du Louvre

Préambule

« femmes accouchant, d’autres emmaillotant des bébés, enfants abandonnés, nourris par des brebis, bergers les recueillant, jeunes gens se faisant des promesses, débarquement de pirates, invasion d’ennemis » : un ensemble de scènes figurant dans la pastorale, notamment au livre I.

Ce préambule apparaît comme un « avertissement au lecteur », qui transforme l’ensemble du roman en une gigantesque ecphrasis : le récit n’est en réalité que la description d’une peinture, comme, chez Catulle, l’abandon d’Ariane à Naxos faisait partie d’une tapisserie nuptiale.

LIVRE I

Description du lieu (§ 1)

Montagnes boisées, coteaux pour l’élevage et la vigne, plage de sable fin : ce sont les trois « lieux » privilégiés de la pastorale.

Découverte de l’enfant (§ 2)

L’exposition des nouveaux-nés – fait social attesté en Grèce et à Rome – est l’un des ressorts privilégiés du roman ; les habits de l’enfant, très riches (or, pourpre, ivoire) attestent une origine noble, voire royale, et font attendre une reconnaissance ultérieure, dont romanciers et dramaturges ont usé abondamment.

Adoption de l’enfant par le couple de bergers (§ 3)

Découverte d’une petite fille (§ 4-5)

Adoption de la fillette par les bergers (§ 6)

Le récit reprend exactement les mêmes étapes que pour Daphnis : description du lieu, trouvaille de l’enfant nourri par un animal, description des « signes de reconnaissance », et enfin adoption et donation du nom.

Le rêve de Lamon et Dryas (§ 7-8)

On voit ici que le récit ne s’embarrasse guère de vraisemblance : outre que les bergers ignorent tout d’ Éros et de Cupidon, alors qu’ils connaissent le culte des Nymphes, ils sont capables de donner une éducation « aristocratique » aux enfants, tout en étant eux-mêmes esclaves et incultes. Enfin, les enfants semblent savoir qu’ils ont été trouvés abandonnés (ἐκκείμενον, l. 13) alors que Daphnis ignorera jusqu’au bout qu’il n’est pas le fils de Lamon !

Printemps et jeux innocents (§9-10).

On peut penser que nos deux jouvenceaux, enfants « naturels » élevés loin de la société urbaine, ne sont pas très éveillés : à 13 et 15 ans, ils n’ont pas encore connu la moindre poussée de puberté… Innocence presque comique !

Daphnis tombe dans un piège (§ 11-12)

Bains et coup de foudre (§ 13)

Bien que plus jeune, Chloé semble plus précoce que Daphnis, qui a cependant dû voir la jeune fille la poitrine dénudée ; or, visiblement, cela ne lui inspire rien… Chloé subit les marques physiques du coup de foudre : agitation, manque d’appétit, insomnies… sans comprendre ce qui lui arrive.

Discours intérieur de Chloé (§ 14)

Le vacher amoureux (§ 15)

Jugement de Pâris aux champs (§ 16)

Daphnis amoureux (§ 17-18)

Manœuvres de Dorcon (§ 19)

Tentative d’enlèvement (§ 20-22)

Chloé s’est séparée de Daphnis, parti cueillir des branches pour l’hiver, quand les bêtes rentreront à l’étable : cette pratique est attestée et répandue partout. La pastorale offre un mélange de conte de fée et de notations réalistes.

Une nouvelle fois, Daphnis et Chloé semblent illustrer le proverbe « aux innocents les mains pleines » : ils échappent au danger dans même en avoir conscience, sans même soupçonner le moins du monde qu’autrui puisse avoir de mauvais desseins… Généreux et philanthropes certes, mais d’une incroyable naïveté… qui n’a d’équivalent que la bêtise de Dorcon : un bouvier, un paysan, qui « oublie » que les bergers sont accompagnés de chiens dressés à chasser les loups !!!… La Pastorale, décidément, ne s’embarrasse pas de vraisemblance, ni de réalisme !

Chèvres et moutons sont d’ordinaire d’une docilité qui tient du miracle ; on le verra également avec les vaches un peu plus loin. Les bêtes obéissent à leurs maîtres comme des chiens !

Plaisirs d’été (§ 23-24)

Daphnis pêche à la main dans les « fleuves » de Lesbos – ce qui est très invraisemblable : en été, l’île ne contient plus que de minuscules ruisseaux presque à sec ! Preuve que nous ne sommes pas dans la « vraie » Lesbos, mais dans un monde enchanté, ignorant la sécheresse, comme d’ailleurs toutes les rigueurs du climat.

L’hirondelle et la cigale (§ 25-26)

La légende de la palombe (§ 27)

Ce conte est le premier des trois qui seront donnés par Longus : celui de la Nymphe Syrinx (II, 34) et celui de la nymphe Écho (III, 23). Ils forment une unité thématique : dans la première, une fille est transformée en palombe pour avoir trop écouté un galant ; dans la seconde, une fille est changée en flûte de Pan, pour avoir voulu fuir l’amour du Dieu Pan. Dans la troisième, une fille, toujours pour avoir voulu échapper à Pan, et aussi, cette fois, aux hommes déchaînés, est lynchée par eux et son corps dispersé ; la Terre et les Muses ensevelirent les fragments de corps, mais en les dotant d’une voix ; ainsi Écho retentit partout et imite tous les sons… D’une légende à l’autre, il y a progression de la violence, et un thème commun : la fille séduit malgré elle, grâce à son talent musical. Et c’est Daphnis qui, pour la 1ère et la 3ème légende, raconte l’histoire à Chloé.

Attaque des pirates (§ 28)

L’attaque des pirates : à la fois une réalité historique (dont Thucydide se fait l’écho, et qui perdurera à l’époque Romaine : voir la victoire – provisoire – de Pompée contre eux) et un inépuisable thème romanesque, jusqu’à nos jours au cinéma (Pirate des Caraïbes !)

Mort de Dorcon (§ 29)

Sauvetage de Daphnis et naufrage des pirates (§ 30)

On retrouve ici l’incroyable docilité des troupeaux, déjà mentionnée § 22. Rabelais se souviendra de l’épisode pour les « moutons de Panurge » !

À l’époque impériale, on adorait la « paradoxographie » ou les « mirabilia » (cf. le succès permanent de Pline l’Ancien). Il est vrai que les vaches nagent bien, mais la perte des sabots entraînant leur noyade relève de la légende.

Enterrement de Dorcon (§ 31)

Après l’enterrement (§ 32)

Bain lustral, obligatoire après un enterrement, mais ici teinté d’érotisme (cf. tableau de Hersent)

Daphnis et Chloé de Louis Hersent

Livre II (résumé)

C'est l'automne, le premier du roman : Daphnis et Chloé participent aux vendanges, suscitent l'admiration des hommes et des femmes, et sentent les premières atteintes de la jalousie (§ 1-2). Près de la grotte des Nymphes, ils rencontrent le vieux Philétas, qui leur parle d'une apparition d'Éros dans son merveilleux jardin sous la forme d'un enfant espiègle ; il leur apprend qu'ils sont voués au Dieu de l'amour. (§ 3-7)

Prenant conscience qu'ils sont amoureux, les deux enfants hésitent cependant à utiliser le remède suggéré par Philétas pour calmer leurs tourments : se coucher nus ensemble. Ils se contentent de deux autres "remèdes", les baisers et les enlacements... évidemment insuffisants ! (§ 8-11)

Arrivée de jeunes gens de Méthymne (§ 13) ; un paysan leur vole une amarre (§ 13) ; les Méthymniens partent à la chasse, après avoir attaché leur bateau avec de l'osier ; mais ils sèment la panique chez les chèvres de Daphnis, qui vont sur la plage et mangent l'osier. Furieux de la perte de leur bateau, les Méthymniens frappent Daphnis, qui appelle au secours : bagarre générale, puis l'on règle le différend (§ 15) : plaidoyer des Méthymniens, puis de Daphnis, à qui le vieux Philétas, pris comme juge, donne raison. Furieux, les Méthymniens reprennent la bagarre, et sont finalement chassés. (§ 17). Chloé soigne Daphnis.

Les Méthymniens déclenchent une guerre contre Mytilène ; razzia générale. Daphnis y échappe, mais Chloé est emmenée. Les Nymphes apparaissent à Daphnis et lui annoncent que Chloé est sous la protection du dieu Pan.

Les Méthymniens sont alors attaqués par Pan, sous la forme d'apparitions terrifiantes ; le commandant reçoit l'ordre de ramener Chloé et les troupeaux à terre, et le dieu Pan ramène tout ce monde à Mytilène. Les deux jeunes gens font des sacrifices aux Nymphes et à Pan. (§ 31). Surviennent Philétas et son jeune fils Tityros : banquet et histoires, parmi lesquelles celle de la jeune fille Syrinx, transformée en roseaux pour échapper à Pan. (§ 34) ; musique de Philétas et danse de Dryas, puis de Daphnis et Chloé. Philétas donne sa syrinx à Daphnis. Chloé et Daphnis échangent des serments de fidélité éternelle. (§ 39)

Éros dans le jardin (§ 3-5)

Εἰσελθόντι δέ μοι τήμερον ἀμφὶ μέσην ἡμέραν ὑπὸ ταῖς ῥοιαῖς καὶ ταῖς μυρρίναις βλέπεται παῖς, μύρτα καὶ ῥοιὰς ἔχων, λευκὸς ὡς γάλα καὶ ξανθὸς ὡς πῦρ, στιλπνὸς ὡς ἄρτι λελουμένος· γυμνὸς ἦν, μόνος ἦν· ἔπαιζεν ὡς ἴδιον κῆπον τρυγῶν. Ἐγὼ μὲν οὖν ὥρμησα ἐπ´ αὐτὸν ὡς συλληψόμενος, δείσας μὴ ὑπ´ ἀγερωχίας τὰς μυρρίνας καὶ τὰς ῥοιὰς κατακλάσῃ· ὁ δέ με κούφως καὶ ῥᾳδίως ὑπέφευγε, ποτὲ μὲν ταῖς ῥοδωνιαῖς ὑποτρέχων, ποτὲ δὲ ταῖς μήκωσιν ὑποκρυπτόμενος, ὥσπερ πέρδικος νεοττός. Καίτοι πολλάκις μὲν πράγματα ἔσχον ἐρίφους γαλαθηνοὺς διώκων, πολλάκις δὲ ἔκαμον μεταθέων μόσχους ἀρτιγεννήτους· ἀλλὰ τοῦτο ποικίλον τι χρῆμα ἦν καὶ ἀθήρατον. Καμὼν οὖν ὡς γέρων καὶ ἐπερεισάμενος τῇ βακτηρίᾳ καὶ ἅμα φυλάττων μὴ φύγῃ, ἐπυνθανόμην τίνος ἐστὶ τῶν γειτόνων, καὶ τί βουλόμενος ἀλλότριον κῆπον τρυγᾷ. Ὁ δὲ ἀπεκρίνατο μὲν οὐδέν, στὰς δὲ πλησίον ἐγέλα πάνυ ἁπαλὸν καὶ ἔβαλλέ με τοῖς μύρτοις καὶ οὐκ οἶδ´ ὅπως ἔθελγε μηκέτι θυμοῦσθαι. Ἐδεόμην οὖν εἰς χεῖρας ἐλθεῖν μηδὲν φοβούμενον ἔτι, καὶ ὤμνυον κατὰ τῶν μύρτων ἀφήσειν, ἐπιδοὺς μήλων καὶ ῥοιῶν, παρέξειν τε ἀεὶ τρυγᾶν τὰ φυτὰ καὶ δρέπειν τὰ ἄνθη, τυχὼν παρ´ αὐτοῦ φιλήματος ἑνός. Ἐνταῦθα πάνυ καπυρὸν γελάσας ἀφίησι φωνήν, οἵαν οὔτε χελιδὼν οὔτε ἀηδὼν οὔτε κύκνος, ὅμοιος ἐμοὶ γέρων γενόμενος. »Ἐμοὶ μέν, ὦ Φιλητᾶ, φιλῆσαί σε πόνος οὐδείς· βούλομαι γὰρ φιλεῖσθαι μᾶλλον ἢ σὺ γενέσθαι νέος· ὅρα δὲ εἴ σοι καθ´ ἡλικίαν τὸ δῶρον· οὐδὲν γάρ σε ὠφελήσει τὸ γῆρας πρὸς τὸ μὴ διώκειν ἐμὲ μετὰ τὸ ἓν φίλημα. Δυσθήρατος δ´ εἰμὶ καὶ ἱέρακι καὶ ἀετῷ καὶ εἴ τις ἄλλος τούτων ὠκύτερος ὄρνις. Οὔ τοι παῖς ἐγὼ καὶ εἰ δοκῶ παῖς, ἀλλὰ καὶ τοῦ Κρόνου πρεσβύτερος καὶ αὐτοῦ τοῦ παντὸς χρόνου.

Comme jétais sorti aujourd'hui, vers midi, je vois sous les grenadiers et les myrtes un enfant, qui tenait des baies de myrte et des grenades, blanc comme du lait, roux comme le feu, brillant comme s'il venait de sortir du bain ; il était nu, il était seul ; il jouait à récolter son propre jardin. Moi, donc, je m'élançai sur lui pour l'arrêter, craignant que dans son insolence il ne cassât les branches de myrte et les grenadiers ; mais il m'échappa avec légèreté et facilité, tantôt en se glissant sous les rosiers, tantôt en se cachant sous les pavots comme un perdreau. Or souvent j'avais eu du mal en poursuivant des chevraux de lait, souvent je m'étais fatigué en courant après des veaux nouveau-nés ; mais là, c'était une affaire variable et insaisissable. Fatigué comme un vieillard et m'appuyant sur mon bâton, et en même temps veillant à ce qu'il ne s'enfuie pas, je m'informai pour savoir auquel de nos voisins il appartenait, et dans quelle intention il récoltait le jardin d'autrui. Il ne répondit rien, mais se tenant près de moi il riait de manière tout à fait aimable et il me jetait des myrtes, et je ne sais comment il me charmait en calmant ma colère. Je lui demandai donc de venir dans mes bras sans plus de crainte, et je jurai de le laisser jouer parmi les myrtes, y ajoutant des pommes et des roses, et de lui permettre toujours de récolter les plantes et de cueillir les fleurs, en n'obtenant de lui qu'un seul baiser. Là partant d'un grand éclat de rire, il parla d'une voix telle que n'en eurent ni l'hirondelle, ni le rossignol, ni le cygne, devenu vieux comme moi. "Cela ne me cause aucune peine, Philétas, de te donner un baiser ; je désire plus embrasser que toi redevenir jeune ; mais vois si ce don convient à ton âge ; ta vieillesse ne te servira de rien pour t'empêcher de me poursuivre après ce seul baiser. Je suis difficile à prendre pour le faucon, pour l'aigle et tout oiseau, s'il en est, plus rapide qu'eux. Je ne suis pas un enfant, même si j'ai l'air d'un enfant, mais je suis plus vieux que Chronos, et que le temps lui- même tout entier."

Livre III

Fin de la guerre entre Mytilène et Méthymne (§ 1-2)

Une fin quasi « miraculeuse » de la guerre, qui s’achève sans effusion de sang. Assurément, Longus s’est inspiré de Thucydide (livre III), qui raconte la guerre entre Mytilène et Méthymne ; voir l’introduction, p. 118-120 : peut-être y a-t-il pastiche de Thucydide par Longus ?

L’HIVER (§ 3-11)

Occupations d’hiver (§ 3-4)

Passage à comparer avec la description de l’hiver chez Hésiode. Longus ne s’embarrasse pas non plus de vraisemblance géographique : l’île de Lesbos, en réalité, ne connaît pas d’hiver aussi rigoureux.

Stratagème de Daphnis pour se rendre chez Chloé. (§ 5-6)

Daphnis chez Chloé : soirée paysanne. (§ 7-9)

Le lendemain : sacrifice à Dionysos. (§ 10-11)

Retour du printemps (§ 12-13)

Daphnis et Chloé vivent leur 2ème printemps ensemble, mais tout a changé ; alors qu’ils ne voyaient, en I, 9 et suivants, qu’agneaux jouant, oiseaux chantant et abeilles bourdonnant, ils découvrent à présent la dimension érotique du printemps, et l’éveil universel du désir. Entre temps, Eros est intervenu… et ils ont respectivement 14 et 16 ans. Il était temps !…

§ 14 : Tentatives infructueuses de Daphnis

§ 15-20 : La leçon de Lycénion

  • [15] παρηβῶν : participe présent de παρηβάω-ῶ : ne plus être dans la force de l’âge.
  • τὸ γύναιον, ου : petite femme (terme d’affection ici plus que de dédain)
  • ἐπακτός, ός, όν : amené, importé
  • ἀβρότερος, α, ον : plus délicat
  • δελεάζω : chercher à séduire
  • λοχάω-ῶ : dresser des embûches, se mettre en embuscade
  • σκήπτω : prétexter
  • διττός, ή, όν : double
  • [16] χήν, χηνός (ὁ, ἡ) : oie
  • ταπεινός, ή, όν : petit, bas, humble
  • [17] χθιζός, ή, όν : d’hier
  • πεῖρα, ας : épreuve, expérience, essai
  • [18] θεόπεμπτος, ος, ον
  • σηκίτης : agneau nourri dans la bergerie, jeune agneau (Théocrite, 1, 10)
  • ἀφθονία, ας : absence d’envie, abondance
  • σφριγάω-ῶ : être plein de suc, de force, ou de désir
  • πλευρά, ᾶς : côte, flanc
  • ὑποστορέννυμι : (s’) étendre sous
  • Ce passage, un tantinet érotique, n’a pas été traduit par Amyot !…

    La dernière « leçon » de Lycénion, volontairement dramatisée, dissuade Daphnis de tenter tout de suite l’expérience avec Chloé… Longus respecte ainsi un tabou : la jeune fille doit arriver vierge au mariage.

    § 21 - 22 : découverte de l’écho

    § 23 : la légende de la Nymphe Écho.

    § 24 : Un nouvel été

    § 25-26 : Menaces de mariage pour Chloé.

  • μνηστήρ, μνηστῆρος : le prétendant
  • ἐπαιρομένη < ἐπαίρω : excitée
  • θέλγομαι : être charmé, fasciné
  • λιπαρέω-ῶ : persister, demander avec insistance
  • ὁ τρυγητός, οῦ : la vendange
  • [26] ἠρίθμει < ἀριθμέω-ῶ : dénombrer, compter comme une faveur
  • ἡ ἀντιρρήσις, σεως : discussion, querelle, réfutation
  • § 27 - 28 : Intervention des Muses

  • ἡ λύγος, ου : tige en osier
  • πελάγιος, η, ον : de la mer
  • ἐξεβράσθην < ἐκβράζω : rejeter hors des flots
  • τὸ βαλάντιον, ου : bourse
  • τὸ φύκιον, ου : algue
  • δυσώδης, ης, ες : d’odeur infecte
  • ἡ σηπεδῶν, δόνος : la putréfaction
  • [28] ῥοίζος, ου : sifflement
  • περιρράνασθαι< περιρραίνω : se laver, faire des ablutions
  • ἡ κυματωγή,ῆς : rivage où se brisent les flots
  • μυδάω-ῶ : pourrir
  • Une trouvaille miraculeuse, qui fait partie des « topoi » des récits populaires. Cf. Ésope, fable 55.

    § 29-32 : la demande en mariage

  • σοβέω-ῶ : s’avancer fièrement
  • ἁλωνοτριβέω-ῶ : broyer sur l’aire (hapax)
  • θερίζω : moissonner
  • κλάω-ῶ : casser, briser (des pousses de vigne)
  • λικμάομαι : vanner
  • ἄμεμπτος, ος, ον : irréprochable
  • ψωραλέος, α, ον : galeux
  • ἀλεκτορίς, ίδος : poule
  • [30] τρίβολος, ου : le trident
  • ὁ στάχυς, υος : épi de blé
  • τὸ κριθίον : Le grain d’orge
  • [31] ὤρεξα < ὀρέγω : tendre, offrir
  • [33] κήδομαι : se soucier de, prendre soin de
  • σιμός, ή, όν : qui a le nez camus
  • μαδώση, σης < μαδάω-ῶ : perdre ses cheveux
  • εὐπορέω-ῶ : avoir des ressources, de l’abondance
  • ἡ ἀχράς, ἀχράδος : poirier ou poire sauvage
  • ἡ ἅλως, ω : aire à battre
  • § 33-34 : jeux d’enfants et fin d’été.

  • ἀμέλγω : traire
  • εὐαγγελίζομαι : annoncer une bonne nouvelle
  • γαυλός, οῦ : vase, panier, seau (cf. I, 4)
  • ἐμπηγνύμι : ficher dans, enfoncer dans
  • ταρσός, οῦ : claie pour égoutter les fromages
  • πάμφορος, ος, ον : fertile
  • ὄχνη, ης : poire (mot utilisé par Théocrite)
  • πέττομαι : mûrir
  • Imitation de Sappho, fragment 116

    Livre IV (résumé)

    Le maître de Lamon annonce son arrivée pour l'automne : Lamon s'active pour préparer le domaine, et en particulier le parc. Un second courrier, Eudromos, arrive pour ordonner que l'on fasse les vendanges. Daphnis s'acquiert ses bonnes grâces. Or Lampis, un vacher amoureux de Chloé ravage tout le parc pour irriter le maître contre Lamon et Daphnis.

    Le lendemain arrive le fils du maître, Astylos, accompagné de ses parasites, entre autres Gnathon. Or Gnathon tombe amoureux de Daphnis. Il tente de le violer, mais Daphnis le repousse violemment.

    Sur ces entrefaites, arrive le maître, Dionysophanès, qui complimente Lamon ; pour le parc, Astylos en endosse la responsabilité. A la demande de Cléaristé, épouse du maître, Daphnis offre un numéro de cirque avec ses chèvres. Entre temps, Gnathon demande à Astylos d'emmener Daphnis à la ville, et d'en faire son mignon. Astylos accepte. Eudromos, qui a entendu la conversation, avertit Daphnis et Lamon. Celui-ci décide alors de révéler au maître l'identité de Daphnis, en lui montrant les objets de reconnaissance. Or, surprise ! Dionysophanès reconnaît les objets de son propre fils... S'ensuit une scène de reconnaissance très émouvante.

    Daphnis offre alors ses menus objets de chevrier en offrande à Pan, Dionysos et aux nymphes. Tandis que Chloé, se croyant oubliée, pleure toute seule, survient le vacher Lampis, qui l'enlève de force. Mais un témoin avertit Dryas, et celui-ci Daphnis. Comme il se désespérait, Gnathon l'entendit, et, désireux de se racheter, attaque Lampis avec quelques domestiques d'Astylos ; il ramène Chloé à Daphnis, qui lui pardonne. Dryas, à son tour, révèle l'identité de Chloé : voyant les objets de reconnaissance, Dionysophanès accepte l'idée de marier Daphnis à Chloé. Tout le monde se rend alors à Mytilène.

    Les Nymphes apparaissent en songe à Dionysophanès : il devra réunir un banquet, montrer à chacun les signes de reconnaissance de Chloé, puis entonner le chant d'hyménée. Ainsi fait-il ; et, au cours du banquet, le vieux Mégaclès reconnaît les signes de Chloé.

    Le lendemain, les noces ont lieu à la campagne, comme le souhaitaient les deux jeunes gens, devant la grotte des Nymphes. Même les chèvres y assistent !Nuit de noces... plus tard, Daphnis et Chloé eurent un garçon et une fille, et leur donnèrent une chèvre et une brebis comme nourrices.