Texte d'étude et traduction
Une petite bibliothèque itinérante
Voici un texte extrait d' Ephéméris, un journal en latin.
Nuntius singularis pluribus diurnis allatus cupiditatem cognoscendi mouit. Lucanus magister quidam emeritus, in urbe Ferrandina uitam solitariam agens et discipulorum desiderio flagrans, cum non multi sint qui bibliothecam petant ad libros legendos eligendos, paruam bibliothecam “itinerantem” suis pensibus creare constituit quae per uias et uicos omnis aetatis ciuibus appropinquet eosque libris donet1 et ad legendum adhortetur.
Cum de singulari bibliotheca fama iam peruaserit, numerus eorum qui magistrum libris donant1 magis magisque augescit. Multorum milium iter per sinuosas Lucaniae uias octauo quoque die magister caeruleam machinatam bibliothecam uehens conficit, grato animo libros donat1 accipitque. Pleraque praemia ei tributa sunt. Epistulae magistro a Gallia et Anglia peruenerunt, ab iis scriptae qui libros se donaturos1 esse promiserunt. Etiam adulescentibus qui in carcere sunt magister libros donare1 constituit.
Nonne eiusmodi nuntius praesentibus temporibus animos aliquo modo confirmat?
Scripsit Dominicus Caveosanus - 27/04/2013 16h29
Note 1 : Le verbe donare ne signifie pas "donner quelque chose à quelqu'un" (ce qui se dit avec le verbe do, das, dare), mais récompenser, gratifier quelqu'un (à l'accusatif) au moyen de quelque chose (à l'ablatif).
Ici, l'auteur (du XXIème siècle !) semble confondre les deux, et employer donare là où l'on attendrait dare.
Écoutez attentivement la lecture du texte :
Traduction du texte
Une petite bibliothèque motorisée se promène à travers la Lucanie
Une nouvelle singulière, rapportée par plusieurs quotidiens, a suscité la curiosité. Un professeur retraité, menant dans la ville de Ferranda une vie solitaire, et brûlant du désir d'avoir des élèves, comme ils n'étaient pas nombreux à se rendre dans une bibliothèque pour choisir des livres, décida de créer, de ses propres deniers, une petite bibliothèque "itinérante" qui puisse se rendre à travers les rues et les quartiers, auprès des citoyens de tous âges, leur procurer des livres et les exhorter à lire.
Comme la rumeur au sujet de cette bibliothèque singulière s'était répandue, le nombre de ceux qui offraient des livres au professeur s'accrut de plus en plus. Tous les huit jours, le maître effectue un chemin de plusieurs milles à travers les routes sinueuses de la Lucanie, conduisant sa bibliothèque motorisée bleu ciel, et avec reconnaissance, il donne et reçoit des livres. Il en a reçu de nombreuses récompenses. Des lettres lui sont parvenues de France et d'Angleterre, écrites par des gens qui promettaient de donner des livres. Le maître a même décidé de donner des livres à des adolescents emprisonnés.
Par les temps qui courent, une nouvelle de ce genre n'est-elle pas, de quelque manière, réconfortante ?
Écrit par Dominicus Caveosanus - 27/04/2013 16h29