HISTOIRE : Le dix-septième siècle

Table des matières

LA FRANCE A L’EPOQUE BAROQUE (1610-1661) 1

Une France en mutation, en train de se construire. 1

L’art baroque : 1

Le Baroque Italien. 1

Le Baroque français. 1

L'art Baroque en Europe : 1

LE COURANT LIBERTIN. 1

les poètes libertins : 2

les philosophes : 2

le libertinage mondain : 2

 

 

LA FRANCE A L’EPOQUE BAROQUE (1610-1661)

Une France en mutation, en train de se construire.

               Évolution vers une grande puissance :

Le 17ème siècle est né dans le sang, celui d'Henri IV ; le règne de Louis XIII est marqué par des révoltes paysannes et nobiliaires noyées dans le sang.

A lire : La Volte des Vertugadins de Robert Merle, sur les débuts du règne de Louis XIII.

Le puissant parti protestant, à qui la possession de places fortes donnait la place d'un Etat dans l'Etat est liquidé par la campagne de 1625-1628 et la prise de La Rochelle.

Mais la mort de Richelieu (1642) puis celle de Louis XIII (1643) inaugurent une période de trouble. Louis XIV a 5 ans. Sa mère, Anne d'Autriche, a pour ministre et époux Mazarin, très impopulaire. La Fronde ((1648-1653) met en péril la Monarchie ; mais son échec marque le début du pouvoir absolu, et de la période classique. Quand Louis XIV prend seul le pouvoir en 1661, il trouve un pays pacifié.

 

               La guerre étrangère :

Elle sera surtout omniprésente sous le règne de Louis XIV, mais commence dès celui de Louis XIII.

La France réussit d'abord à se tenir à l'écart de la guerre de 30 ans ; mais dès 1635, elle doit y entrer directement, contre l'Espagne, alliée des Habsbourg de Vienne. En 1648, c'est le traité de Westphalie, qui règle le sort de l'Allemagne, mais ne met pas fin au conflit franco-espagnol, qui s'achève en 1659 par la paix des Pyrénées et le mariage de Louis XIV avec l'Infante Marie-Thérèse d'Espagne.

 

               Une France monarchiste :

               L'assassinat d'Henri IV en 1610, puis la révolution anglaise, et l'exécution de Charles 1er en 1649 suscitent l'indignation et renforcent le sentiment monarchiste quasiment unanime. Les idées républicaines, même pendant la Fronde, sont extrêmement minoritaires.

Mais la monarchie absolue ne s'impose, elle, que progressivement. Le pouvoir connaît des limites de fait : la présence de très puissants nobles entourés de leur clientèle.

La mise au pas des opposants se fit soit par la force, dans les périodes de crise, soit par des réformes administratives aboutissant à une centralisation. On agit en doublant les institutions existantes par d'autres, en les vidant de leur substance : ainsi les intendants doublèrent les gouverneurs et officiers de toutes sortes qui dirigeaient les provinces. L'essentiel de ces réformes fut accompli par Richelieu, puis par Mazarin : leur impopularité ne rejaillit pas sur le Roi.

 

               Une France catholique :

La foi reste très vive, accentuée par la précarité de la vie. La France est le seul Etat d'Europe où coexistent catholiques et protestants. Mais le parti protestant, qui a perdu en 1628 ses dernières places de sûreté, reste très minoritaire.

Le catholicisme français est relativement indépendant par rapport à Rome ; ainsi, il refuse les injonctions du Concile de Trente d'installer l'Inquisition.

C'est une période de Contre-Réforme, très puissant mouvement de reconquête spirituelle, qui connaît de violents conflits (Jésuites/jansénistes surtout àla fin de la période).

 

               Une nouvelle vision du monde :

Surtout liée aux progrès de l'astronomie. Kepler, puis Galilée bouleversent la perception de l'Univers qui faisait de la Terre le pivot du cosmos. L'univers apparaît infiniment grand, tandis que le microscope révèle l'infiniment petit.

La science renonce aux explications globales ; elle s'attache au concret. l'anglais Harvey découvre la circulation du sang, Pascal l'existence du vide. Des pans entiers du réel s'ouvrent alors à l'investigation scientifique profane, qui se heurte à chaque pas aux modèles traditionnels d'explication du monde. La discordance entre les enseignements de la raison et ceux de la foi est perçue de manière tragique par les hommes du 17ème siècle, profondément chrétiens.

L’art baroque :

Le Baroque Italien.

Le Baroque naît en Italie au Seicento, sous les papes Paul V et Grégoire XV ; les grands maÎtres de l'époque sont les Carraches et Caravage.

D'ailleurs, tous deux viendront en France, et influenceront considérablement l'art français.

Puis le Baroque Italien s'épanouit dans tous les domaines, architecture, peinture, sculpture, sous le règne d'Urbain VIII Barberini, d'Innocent X et d'Alexandre VII, avecs de très grands noms tels que Bernini, Borromini, Pierre de Cortone.                 

Le Baroque se confond avec une contre-réforme très religieuse : construction ou reconstruction de nombreuses églises, richesse de leur ornementation intérieure, exaltation de la foi et de l'action missionnaire des Jésuites etc.

Dômes, coupoles, façades arrondies ou complexes sont les caractéristiques principales de cet art.

 

Le Baroque français

Parti d'Italie, le Baroque se répand partout en Europe, notamment en France. Là encore, construction de nombreuses églises : Saint-Etienne du Mont, L'Eglise de la Sorbonne…

Le Baroque se caractérise aussi par des décors intérieurs, notamment des retables, dont on trouve même des exemples dans la Sarthe.

Mais le Baroque est aussi une architecture privée, civile : château de Vaux le Vicomte…                  

Dans le domaine de la peinture, les grands noms français à retenir sont Valentin de Boulogne et surtout Poussin, qui évoluera d'ailleurs vers le classicisme (Apparition de la Vierge de Poussin, L'enlèvement des Sabines)

 

L'art Baroque en Europe :

Le Baroque se répand dans toute l'Europe, Pays-Bas, Espagne, Angleterre, Europe Centrale, Allemagne, et même, par l'intermédiaire de l'Espagne et du Portugal, jusqu'en Amérique Latine.

Ses caractéristiques ne sont pas exactement les mêmes partout, même si toutes les réalisations gardent des points communs.

 

LE COURANT LIBERTIN.

 

Le 17ème siècle est très religieux (Bossuet, Fénelon), mais certains auteurs assurent la transition entre l’humanisme de la Renaissance et les philosophes du 18ème siècle. Les LIBERTINS ou LIBRES-PENSEURS veulent s’éloigner de la religion pour donner à la vie humaine un sens uniquement terrestre. Hardis au début du siècle, puis combattus par Richelieu, ils retrouvent leur audace sous la Fronde. Il y a bientôt une réaction chrétienne (Pascal, Bossuet) mais jamais le courant ne disparaîtra vraiment.

 

les poètes libertins :

Souvent des protestants convertis pour la forme au catholicisme, ils critiquent hardiment (ils risquent le bûcher) la religion catholique. Ils se groupent en cabales. Ce sont souvent des poètes très connus : Théophile de Viau, disciple d’Épicure, poursuivi et condamné par contumace à être brûlé vif, Boisrobert, Saint-Amant etc.      

 

les philosophes :

Ce sont des sceptiques, à la manière de Montaigne. Ennemis de tout dogmatisme, surtout religieux, ils refusent le rationalisme cartésien. Ils pensent que le progrès des sciences permettra d’expliquer l’homme, et de trouver une morale adaptée à la vie terrestre.

·        LA MOTHE-LE VAYER : sceptique, notamment au sujet des miracles, il se défendait pourtant d’être un libertin.

·        GASSENDI, professeur de philosophie à Aix puis au Collège de France, il était sensualiste et épicurien (théorie atomiste).

·        Quelques autres : Patin, Naudé, CYRANO DE BERGERAC, disciple de Gassendi. Matérialisme annonçant celui de Diderot : « cet homme que vous voyez était peut-être il y a soixante ans une touffe d’herbe dans mon jardin ».

 

le libertinage mondain :

S’y livrent de grands personnages, qui joignent à la liberté de mœurs une liberté de pensée. Ex : Le Cardinal de Retz, la Princesse Palatine, le Prince de Condé, Méré, Miton, Bussy-Rabutin, Saint-Évremont (épicurien et déiste, qui dut s’exiler à Londres).