LE SPORT EN GRÈCE
Les jeux
Les Grecs se réunissaient à l'occasion de grands jeux panhelléniques, qui se caractérisaient par
des concours gymniques. Ces jeux, qui avaient lieu dans les sanctuaires, étaient, pour les plus
importants :
- Les jeux olympiques, tous les quatre ans, à Olympie, en l'honneur de Zeus ;
- Les jeux pythiques, à Delphes, en l'honneur d'Apollon ;
- Les jeux néméens, à Némée, en l'honneur de Zeus ;
- Les jeux isthmiques, près de Corinthe, en l'honneur de Poséidon.
Les jeux olympiques (Ὀλύμπια)
Tous les quatre ans, des ambassadeurs sacrés annoncent les jeux et la trève sacrée : toutes les
hostilités sont suspendues le temps des jeux, et tous ceux qui se rendent à Olympie sont inviolables.
Pendant six mois, les athlètes s'entraînent dans le gymnase d'Élis, sous la surveillance des
Hellanodices ; ils doivent être de naissance libre, et grecs.
Les épreuves
Au stade (qui est en fait une piste de course d'une longueur de 192,27 m, un peu plus longue
à Olympie que le stade attique, de 177,6 m), se déroulaient de nombreuses épreuves :
Les épreuves de course à pied
- La course simple (δρόμος), sur une longueur de stade, ce qui est presque l'équivalent de notre 200 m
– sauf qu'elle se pratiquait nu, et pieds nus.
- La course double (δόλιχος), soit notre 400 m.
- La course en armes (ὁπλιτοδρομία), très spectaculaire et héritée des exercices militaires, se courait
avec armure, casque et bouclier : elle marquait la fin de la trève et clôturait donc les jeux.
Les épreuves de lutte
- La lutte à main plate (πάλη) était l'équivalent de notre lutte ;
- Le pugilat (πύγμη ou πυγμαχία) était un combat proche de la boxe anglaise mais beaucoup plus violent,
car les combattants entouraient leurs poings de bandelettes de cuir pour frapper plus fort ; il n'y avait
ni rounds ni victoire aux points : le combat ne s'achevait que par KO.
- Le pancrace (παγκράτιον) était un mélange de lutte et de pugilat, extrêmement violent, puisque tous les
coups étaient permis, sauf l'arrachage d'un œil et la morsure !
« Foul pankration at Kylix by the Foundry Painter BM VaseE78 »
par © Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons :
un arbitre punit un athlète qui tente de crever l'œil de son adversaire
Une épreuve mixte : le pentathlon
Le pentathlon, comme son nom l'indique, groupe cinq exercices : le saut, la course, la lutte, le lancement du
disque, et le pugilat.
Zeus de l'Artemision, dans la position du lanceur de javelot
À l'hippodrome se déroulaient les courses de char, à deux ou quatre chevaux, de chars attelés
de mules, ou de chevaux montés.
Les prix
Les vainqueurs de chaque épreuve sont désignés par les Hellanodices et proclamés par le héraut. Il reçoit en prix
une simple couronne d'olivier sauvage consacré au dieu, mais sa gloire est immense ; sa ville natale le reçoit en
triomphe, les plus grands poètes, comme Pindare, composent pour lui un
chant de victoire, on lui élève des statues : en somme, il devient un demi-dieu.
Un athlète vainqueur se pose la couronne sur la tête, ou bien la saisit
pour l'offrir au Dieu.