L’histoire de Calypso est disséminée dans plusieurs chants de l’Odyssée :
Hermès a été chargé par Zeus d’annoncer à Calypso qu’elle doit laisser partir Ulysse. Le dieu arrive auprès de la jeune femme…
[50]Πιερίην δ᾽ ἐπιβὰς ἐξ αἰθέρος ἔμπεσε πόντῳ· |
"Plongeant du ciel
vers la Piérie il tomba dans la mer. Ensuite il courut sur le flot,
semblable au goéland, qui sur les vagues terribles de la mer
stérile, pêchant des poissons, mouille deau de mer son
épais plumage. Hermès semblable à lui était
transporté par les vagues nombreuses. [55] Mais lorsqu'il arriva sur
lîle qui se trouvait au loin, sortant alors de la mer couleur de
violette il alla sur le continent, il alla vers la grande caverne dans
laquelle habitait la nymphe aux belles boucles ; il la trouva à
l'intérieur. Un grand feu brûlait dans son foyer, de loin
l'odeur du cèdre facile à fendre et du thuya qui brûlaient
se répandait sur l'ile ; elle, à l'intérieur,
chantant dune belle voix travaillant à une trame, tissait de sa
navette dor. Autour de la grotte un bois florissant avait poussé, de
saules, de peupliers et d'odorants cyprès. Là les oiseaux aux
ailes portant au loin avaient leur nid, coucous, éperviers, et
cormorans criards, à qui la mer donne du travail. Une vigne en pleine
vigueur s'étendait là-même, autour de la grotte creuse,
et était fleurie de grappes. Quatre sources à la suite
coulaient de leur onde claire, proches l'une de l'autre, puis divergeant
l'une d'un côté, l'autre de l'autre ; tout autour
fleurissaient de douces prairies de violettes et de persil. Alors même
un immortel venu ici pouvait avoir sujet d'admirer en voyant cela, et
d'être charmé en son âme. Se tenant là le dieu aux
rayons clairs admirait. Mais lorsqu'il eut tout admiré en son
cœur, aussitôt il entra dans la vaste caverne. L'ayant vu en face,
elle ne le méconnut pas, Calypso, divine entre les
déesses ; jamais en effet les dieux immortels ne s'ignorent entre
eux, même si l'un habite une demeure éloignée.
Hermès ne trouva pas Ulysse au grand cœur à
l'intérieur, celui-ci, assis sur le promontoire pleurait, là
où d'habitude, il déchirait son cœur de larmes, de
sanglots et de souffrances. En versant des larmes il regardait la mer
stérile. Calypso, divine entre les déesses, interrogea
Hermès, l'ayant fait asseoir sur un trône à
l'éclat brillant. |
Alors que les descriptions sont absentes de l’Iliade, elles abondent dans l’Odyssée ; le paysage autour de Calypso comporte des indices réalistes (végétation…) mais aussi des éléments symboliques. La grotte, l’eau vive, les arbres évoquent un jardin d’Éden.
Calypso joue un rôle ambigu : déesse et femme, elle retient Ulysse dans un lieu sacré ; elle est à la fois image de mort (d’où le désir qu’a le héros de s’échapper) et de vie. Elle évoque un chaman : à la fois être humain et divinité, sorcier et médecin, qui parfois se livre à des voyages au cours desquels il rencontre les âmes des morts. Quand le chaman est une femme, on la trouve dans un lieu particulier, luxuriant, et elle chante merveilleusement… En outre, la violette et le persil sont des plantes sacrées liées au culte des morts.
« Pourquoi donc, Hermès à la baguette d’or, es-tu venu, toi que je respecte et que j’aime ? D’habitude, pourtant, tu ne me fréquentes pas. Dis ce que tu as en l’esprit ; mon cœur me pousse à le réaliser, si je le peux le faire et si la chose est possible. Ayant parlé ainsi, la déesse approcha une table couverte d’ambroisie, et elle versa le nectar rouge ; le messager tueur d’Argos but et mangea. Il dîna et réjouit son cœur avec ce repas. Alors, lui répondant par ces paroles, il dit :
« Tu me demandes, toi une déesse, pourquoi moi, un dieu je suis venu ; hé bien je vais te dire sincèrement ce que j’ai à te dire. C’est Zeus qui m’a envoyé ici, contre mon gré ; qui en effet parcourrait volontiers une si grande étendue d’eau salée, infinie ? Il n’y a même pas à proximité, de cité de mortels qui font des sacrifices aux Dieux, et de belles hécatombes. Mais il n’y a aucun moyen qu’un autre Dieu transgresse ou réduise à néant la volonté de Zeus qui tient l’égide. Il dit que près de toi réside un homme, le plus misérable des autres hommes qui combattirent durant neuf ans autour de la ville de Priam, et la dixième année, ayant ravagé la cité, rentrèrent chez eux. Mais en partant ils offensèrent Athéna, qui déchaîna contre eux un mauvais vent et d’énormes vagues. Là tous ses autres nobles compagnons périrent, mais lui, le vent et la vague le jetèrent ici. A présent, il t’ordonne de le renvoyer le plus vite possible. Son lot n’est pas en effet de mourir sur cette île, à l’écart, loin des siens ; mais son destin est de revoir les siens, de retourner dans sa maison au toit élevé et dans sa patrie.
Il parla ainsi ; Calypso, divine entre les déesses, frissonna, et s’adressant à lui, prononça ces paroles ailées : « vous êtes misérables, vous les dieux, jaloux entre tous, qui vous indignez contre les déesses qui couchent ouvertement avec des hommes, si l’une d’elles veut en faire son mari. Ainsi, lorsque Aurore aux doigts de rose prit Orion, alors les dieux qui vivent dans la facilité l’envièrent, jusqu’à ce que la pure Artémis au trône d’or, à Ortygie, l’attaquant de ses doux traits, le tue. Ainsi, lorsque Déméter aux belles boucles, s’étant abandonnée en son cœur à Iasion s’unit à lui par son amour et sa couche dans une jachère trois fois retournée, Zeus ne resta pas sans être informé, qui le tua en lui jetant sa foudre étincelante. Et c’est ainsi qu’à présent, dieux, vous m’envier, parce qu’un mortel est près de moi. Moi je l’ai sauvé, chevauchant seul la quille, lorsque Zeus, le poursuivant de sa foudre brillante, eut fendu son navire rapide au milieu de la mer vineuse. Là, tous ses autres braves compagnons périrent ; lui, le vent qui le portait et la houle le jetèrent ici. Moi je l’ai aimé, je l’ai nourri et je lui ai promis de le rendre immortel et jeune pour l’éternité. Mais puisqu’il n’y a aucun moyen qu’un autre Dieu transgresse ou réduise à néant la volonté de Zeus qui tient l’égide, qu’il aille à sa perte, si celui-ci le pousse et l’entraîne sur la mer stérile. Mais je n’ai aucun moyen pour le renvoyer ; en effet je n’ai ni bateaux équipés de rames, ni compagnons, pour le renvoyer sur le large dos de la mer. Mais je me proposerai comme conseillère, et je ne lui cacherai pas, comment rentrer sain et sauf dans sa patrie. » Le messager tueur d’Argos lui répondit : « renvoie-le comme tu viens de le dire, crains la colère de Zeus, de peur qu’en retour, te gardant rancune, il ne s’irrite contre toi. » Ayant parlé ainsi, le puissant tueur d’Argos disparut.
La vénérable nymphe alla auprès d’Ulysse au grand cœur, puisqu’elle écoutait les messages de Zeus. Elle le trouva assis sur le promontoire ; jamais ses yeux n’étaient secs de larmes ; sa douce vie s’écoulait pour lui qui pleurait son retour, puisque la Nymphe ne lui plaisait plus. Et certes par nécessité il passait les nuits au creux de ses cavernes, auprès d’elle qui voulait, lui qui ne voulait pas ; mais le jour, assis sur une pierre au bord de la mer, il déchirait son cœur de larmes, de sanglots et de souffrances, et versant des larmes, il regardait la mer stérile. Se tenant auprès de lui, la divine entre les déesses prit la parole. « Malheureux, ne te plains plus ici à cause de moi, que ta vie ne se consume plus ; désormais en effet, de bon gré, je vais te renvoyer chez toi. Hé bien, coupe de grands bastaings, assemble-les avec le bronze en une large embarcation ; puis fixes-y en hauteur des gaillards, afin qu’elle te porte sur la mer brumeuse ; quant à moi j’y déposerai la nourriture, l’eau et le vin rouge qui réjouit le cœur, tout ce qui écarte la faim, je te donnerai des vêtements, et je t’enverrai un vent arrière, afin que sain et sauf tu arrives dans ta patrie, si les dieux le veulent, qui habitent le vaste ciel, qui sont plus puissants que moi pour décider et accomplir. »
Elle parla ainsi ; le divin Ulysse aux mille tourments frissonna et s’adressant à elle prononça ces paroles ailées : « Ce n’est pas mon retour, c’est quelque chose d’autre que tu médites, déesse, toi qui m’invites à traverser sur un radeau le grand abyme de la mer, chose terrible et difficile ; même les navires à l’allure rapide ne le traversent pas, poussés par le vent favorable de Zeus. Je ne saurais monter sur un radeau en dépit de ton ordre, si tu n’as pas le courage, déesse, de me jurer le grand serment, que tu ne prépares contre moi-même aucun autre mauvais fléau. »
Il parla ainsi ; Calypso, divine entre les déesses, sourit, le flatta de la main et l’appelant par son nom lui dit : « assurément tu es un brigand, et expérimenté entre tous ; quels mots tu as eu l’idée de prononcer ! J’en atteste la Terre et le vaste Ciel au-dessus, et l’eau tombante du Styx, ce qui est le plus grand et le plus terrible serment pour les mortels bienheureux, je ne prépare contre toi aucun cruel fléau, mais j’envisage et je médite pour toi je que je méditerais pour moi-même, si un si grand besoin m’arrivait. Et j’ai un esprit honnête, et je n’ai pas un cœur de fer dans ma poitrine, mais un cœur compatissant.
On peut noter une certaine ironie d’Homère à l’égard de son héros : il pleure sur son retour impossible… dès lors que Calypso a cessé de lui plaire (v. 153) : il faut croire que l’accueillante Nymphe avait su, au début, lui faire oublier Pénélope… Ulysse est un héros humain, avec sa grandeur et ses faiblesses. Παρ’οὐκ ἐθέλων ἐθελούσῃ (v. 155) : sans doute l’origine du fameux jeu de mots de Tacite, inuitus inuitam… même si, ici, la situation est inversée ! Récit itératif (ici marqué par des formes grammaticales spécifiques en –εσκω) : on notera que pour une fois, la formule « la mer stérile » est parfaitement en situation. Image pathétique d’un couple qui ne fonctionne plus. Calypso, cependant, feint de prendre l’initiative de renvoyer Ulysse : elle ne lui dit pas qu’elle y est contrainte par Zeus : elle veut en faire une ultime preuve d’amour. Elle est proche de Bérénice, qui accepte finalement l’inévitable avec grandeur d’âme : prototype des héroïnes tragiques.
Extrême méfiance d’Ulysse – qui plus d’une fois il est vrai a été échaudé : il exige un serment par le Styx. Si un immortel trahissait un tel serment, il sombrait dans une paralysie d’un an, puis était exclu durant neuf autres années des conseils et banquets divins.
Ayant parlé ainsi la divine entre les déesses l’emmena rapidement ; lui suivait les traces de la déesse. L’homme et la déesse parvinrent à la grotte creuse ; il s’assit là, sur le trône qu’avait quitté Hermès ; la Nymphe place devant lui toutes sortes de mets, pour manger et boire, ce que mangent les mortels. Elle-même s’assit en face du divin Ulysse. Des servantes placèrent devant elle l’ambroisie et le nectar. Ils portèrent les mains sur les plats préparés et servis. Mais lorsqu’ils se furent rassasiés de nourriture et de boisson, Calypso, divine entre les déesses, commença à parler pour eux deux.
« Divin fils de Laërte, Ulysse aux mille ruses, ainsi tu veux partir tout de suite, maintenant, chez toi, dans ta patrie ? Hé bien, adieu après tout. Mais si tu savais en ton cœur de quelle mesure de chagrin le sort t’a comblé avant que tu n’arrives dans ta patrie, restant ici avec moi tu serais le gardien de cette maison et tu serais immortel, même si tu désires revoir ton épouse, à laquelle sans cesse tous les jours tu aspires. Pourtant, assurément je me flatte de ne pas lui être inférieure, ni de taille ni d’allure, puisqu’en aucune manière il ne semble que les mortelles rivalisent, par la taille ou la beauté, avec les immortelles. »
Lui répondant Ulysse aux mille tours lui dit : « Vénérable déesse, ne t’irrite pas contre moi de la sorte ; je sais moi aussi tout cela, que en face de toi la sage Pénélope serait fade à voir, par sa beauté et sa taille. Elle est une mortelle ; toi tu es immortelle et éternellement jeune. Et pourtant je veux et je désire chaque jour rentrer chez moi et voir le jour du retour. Si à nouveau l’un des dieux me fait faire naufrage sur la mer couleur de vin, je souffrirai en ma poitrine, ayant un cœur endeuillé. J’ai déjà subi beaucoup de maux, beaucoup de peines sur le flot et à la guerre. Que cela s’ajoute aux autres maux. »
Il parla ainsi. Le soleil se coucha et le crépuscule survint. Tous deux allant au plus profond de la grotte creuse, se rassasièrent d’amour, demeurant l’un près de l’autre.
Cette scène fait exactement pendant à la réception d’Hermès, v. 86-115 : même trône, mêmes gestes d’hospitalité… En même temps, la scène est exactement inverse : c’était un dieu, c’est un mortel ; Calypso fêtait une arrivée, ici, c’est un départ… Calypso, avec un brin de coquetterie, fait mine d’éprouver un dépit amoureux ; mais elle n’insiste pas, sachant qu’il est inutile de retenir Ulysse. La scène se termine sur un duo amoureux… qui dément quelque peu la légendaire fidélité d’Ulysse !
Lorsque parut Aurore aux doigts de rose, fille du matin, aussitôt Ulysse revêtit sa tunique et sa cape, et la Nymphe elle-même mit un grand châle éclatant de blancheur, léger et gracieux, et autour de sa taille elle jeta une belle ceinture d’or, sur sa tête un voile, et alors elle songea au retour pour Ulysse au grand cœur. Elle lui donna une grande hache bien prise en main, en bronze, aiguisée des deux côtés ; en elle un beau manche en bois d’olivier, bien attaché ; elle lui donna ensuite une doloire bien polie, elle lui montra le chemin à l’extrémité de l’île, là où avaient poussé de grands arbres, il y avait de l’aune, du peuplier noir et du sapin qui monte jusqu’au ciel, morts depuis longtemps, secs, légers et qui pourraient flotter. Puis lorsqu’elle lui eut montré là où poussaient ces grands arbres, Calypso, divine entre les déesses, alla dans sa demeure. Lui coupa des bastaings ; il accomplissait rapidement son ouvrage ; il jetait bas vingt arbres en tout, les équarrit avec le bronze, les polit savamment et les aligna au cordeau. Alors Calypso, divine entre les déesses, apporta des tarières. Il perça tous les bastaings et les attacha les uns aux autres, et il assujettit le radeau avec des chevilles et des pièces d’assemblage. Autant de cale un homme qui sait bien travailler donne à un large navire de charge, autant en fit Ulysse à son large radeau. Ayant dressé des gaillards, il les fabrique en les fixant avec de nombreuses poutrelles, puis il achève avec de grandes voliges ; il y met un mât et une vergue fixée à lui. En outre il se fit un gouvernail, jusqu’à ce qu’il soit aligné, puis il enserra le radeau avec des claies d’osier d’un bout à l’autre, pour le protéger des vagues, et il y versa beaucoup de bois. Alors Calypso, divine entre les déesses, lui apporta de la toile pour faire des voiles ; lui les fabriqua bien, elles aussi, à bord, il y attacha les drisses, les ralingues et les écoutes, et sur des rouleaux, il le tira vers la mer divine.
C’était le quatrième jour et tout était terminé pour lui. Le cinquième jour la divine Calypso le renvoya de l’île, l’ayant baigné et revêtu d’habits parfumés. A bord la déesse plaça une outre de vin noir, et une autre, plus grande, d’eau ; elle mit dans un sac de cuir des vivres, et elle y plaça pour lui beaucoup de friandises douces au cœur. Elle fit souffler un vent doux et inoffensif ; le divin Ulysse, joyeux, déploya ses voiles au vent.
Une image épique du héros, qui reprend l’initiative, et montre l’extraordinaire habileté manuelle qui est l’une de ses qualités majeures (cf. le lit nuptial construit de ses mains). Quatre jours représentent évidemment une durée invraisemblable, épique. Il s’agit de faire l’éloge d’un savoir-faire, celui des navigateurs et des charpentiers de marine, ainsi glorifiés : le vocabulaire est donc très précis, technique, et les auditeurs devaient immédiatement se représenter de quelle embarcation il s’agissait.
Nous sommes naturellement moins armés pour comprendre le texte, qui nous échappe en grande partie. Il faut lire à ce sujet Le Périple d’Ulysse, de Jean Cuisenier, notamment les pages 341-347, très précieux pour des lecteurs qui ne seraient pas aussi des marins. On peut, dit-il s’interroger sur la σχεδίη : simple radeau de survie, comme celui de la Méduse, ou véritable petit navire, sur le modèle des cargos ? Assemblé par tenons et mortaises, ou par ligatures ? Enfin, le bois de construction embarqué est-il un lest destiné à équilibrer un radeau, ou pour lester un petit navire ?
Les auditeurs, princes ou commerçants bien informés, ou gens de mer, ne se posaient sûrement pas autant de questions : tous savaient comment on construit des embarcations de fortune avec les matériaux dont on dispose, selon le cas, chaloupe ou petit navire, ou simple radeau. Mais quoi qu’il en soit, ici, Homère rend hommage aux charpentiers de marine, aux côtés des guerriers. L’Odyssée n’a peut-être donc pas le même public que l’Iliade…
Enfin, c’est la dernière image que nous ayons de Calypso : une femme aimante et généreuse, qui, comprenant qu’elle ne pouvait retenir l’homme qu’elle aimait malgré lui (et malgré les Dieux), fait tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter son voyage. Discrète et efficace, elle lui fournit tout ce dont il a besoin, bois, outils, voiles. Elle remplit les cales du navire, non sans y ajouter une attention particulière – des douceurs ! Calypso est la dernière étape dans le monde « extra-humain » des monstres affrontés par Ulysse ; elle est aussi la première figure véritablement humaine qu’il rencontre sur sa route. Elle appartient à cette galerie de femmes séduisantes et touchantes, Andromaque dans l’Iliade, Nausicaa et Pénélope dans l’Odyssée, qui tranche avec le monde de brutes des héros – et qui en est trop souvent la victime !