Michèle TILLARD, Lycée Montesquieu, 72000 LE MANS
Version du 17/06/2020
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skyphos à figures noires - 5ème s. av. J-C
Optatif présent ou aoriste, précédé de εἴθε ou εἰ γὰρ. |
Imparfait de l'indicatif précédé de εἴθε ou εἰ γὰρ.
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Aoriste indicatif précédé de εἴθε ou εἰ γὰρ.
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Idée exprimée | Subordonnée | Principale | Traduction |
Fait réel et isolé | Εἰ + indicatif | indicatif |
Si les dieux |
Eventuel | Ἐάν + subjonctif | Indicatif futur |
si tu |
Potentiel | Εἰ + optatif | Optatif + ἄν |
si tu |
Irréel du présent | Εἰ + indicatif imparfait | Indicatif imparfait + ἄν
| Si les hommes |
Irréel du passé | Εἰ + indicatif aoriste | Indicatif aoriste + ἄν |
Si tu |
Idée exprimée | Subordonnée | Principale | Traduction |
Répétition dans le présent | Ἐάν + subjonctif | Indicatif présent |
Si tu |
Répétition dans le passé | Εἰ + optatif | Indicatif imparfait ou aoriste + ἄν
| Si tu |
nature | sens | exemple |
Préposition + acc | Vers, chez | Ἐκπέμπωμεν πρέσβεις |
Adverbe relatif (employé comme conjonction) | Sens originel : « comme » | Ὡς + subordonnée : que, afin que, lorsque... | Πειρασόμεθα ἐπιμελεῖσθαι |
Ὡς + participe : en tant que ὡς + participe futur : pour que (but) | Ὁ ἁρπάσας Οἱ Ἀθηναῖοι παρεσκευάζοντο |
Ὡς + adverbe : renforcement ὡς + superlatif : le plus... possible |
1. Si je recevais de l'argent, je serais heureux. 2. Si j'étais riche, je serais heureux, mais je ne suis pas riche. 3. Si j'avais reçu de l'argent, je te l'aurais dit. 4. Si Philippe n'était pas notre ennemi, nous ne risquerions rien. 5. Il aurait fallu que tu dises la vérité.
Traduire les phrases suivantes :
1. Ἐὰν μὴ καλῶς ζητήσῃς, οὐχ εὑρήσεις. 2. Ἀσθενεῖς γενήσεσθε, ἐὰν μήτε κρέας ἐσθίητε, μήτ’ οἶνον πίνητε. 3. Si vous ne me répondez rien, je me mettrai en colère. 4. S’il pleut, je ne me baignerai pas dans le fleuve. 5. Ἐάν ποτε στεφανοῖ Ὀλυμπίασι, μέγα φρονήσει ὁ πατήρ σου, ὦ τέκνον.
1. Εἰ μὴ δικαστήρια εἴη, οὐδεὶς ἂν τοῖς νόμοις πείθοιτο. 2. Τερφθείης ἂν εἰ τὸ χωρίον μου ἴδοις. 3. Si vous le vouliez, vous seriez très heureux. 4. Si tu tombais à la mer, tu serais dévoré par les poissons. 5. Εἰ τίς μοι παραινέσειε τὸν ἀδελφὸν ἀποκτεῖναι,ἢ τὸν πατέρα,ἤ τινα τῶν ἑταίρων, οὐκ ἂν πειθοίμην.
1. Si tu aimais tes amis, tu les aiderais. 2. Si la mer était plus chaude, nous nous baignerions. 3. Si tu étais un sage, tu ne t’enorgueillirais pas de tes succès. 4. Φῶς εἰ μὴ εἴχομεν, ὅμοιοι τοῖς τυφλοῖς ἂν ἦμεν. 5. Εἰ οἱ νόμοι ἦσαν τοιοῦτοι οἵους δεῖ αὐτοὺς εἶναι, πάντες ἂν εὐδαίμονες ἦμεν.
1. Εἰ μὴ ἐπίομεν ἀπὸ ταύτης τῆς πηγῆς, οὐκ ἂν ἐνοσήσαμεν. 2. Je n’aurais pas volé de pain si je n’avais pas eu faim. 3. Que serait-il arrivé, si Alexandre n’était pas mort <étant> si jeune ? 4. Ἐγενόμην ἂν καὶ ἐγώ, εἰ ἐβουλήθην, ἀθλητὴς καλός, καὶ πᾶσαι ἂν μ’ἐθαύμασαν αἱ γυναῖκες. 5. Καλῶς ἂν ὑμᾶς ἔθρεψα, εἰ παρ’ ἐμοὶ μένειν ἐβουλήθητε.
1. Ὅταν τίς μ’ ἐρωτᾷ περὶ τῶν θεῶν καὶ τῶν δαιμόνων καὶ τῶν ἱερῶν πραγμάτων, ἀποκρίνομαι ὅτι οὐ μέλει μοι τῶν τοιούτων. 2. Ὅταν κάμνωμεν, παυόμεθα ἐργαζόμενοι. 3. Chaque fois que tu es orgueilleux, tu es trompé par les flatteurs. 4. Quand vous nous laissez parler, nous vous disons des choses étonnantes. 5. Ὅταν τις συμφορά τινι συμβαίνῃ, ἧττον λυπεῖται οὗτος, ἐάν τις τῶν φίλων παρῇ.
1. Quand je pleurais, tu riais. 2. Σωκράτης οὐκ ἔπινεν, εἰ μὴ διψῴη. 3. Ὅτε πόλις ληφθείη, ἐσύλων αὐτὴν οἱ στρατιῶται καὶ τῶν πολεμίων εἴ τινα λάβοιεν, ἀπέκτεινον. 4. Οὐκ ἔνδον ἔμενον, ὅτε μὴ κάμνοιμι. 5. Ἃ μάθοιμι, ταῦτα ἐπειρώμην διδάσκειν τοὺς ἄλλους.
L’éventuel :
1.Si tu ne cherches pas bien, tu ne trouveras pas.
2. Vous vous affaiblirez, si vous ne mangez pas de viande et ne buvez pas de vin.
3. Ἐάν μοι μηδὲν ἀποκρίνησθε, ὀργισθήσομαι.
4. Ἐὰν ὕῃ, οὐ λούσομαι ἐν τῷ ποταμῷ.
5. Si un jour tu es couronné aux jeux olympiques, ton père sera très fier, mon enfant.
Le potentiel :
1. S’il n’y avait pas de tribunaux, personne n’obéirait aux lois.
2. Tu serais charmé si tu voyais mon domaine.
3. Εἰ βούλοισθε, εὐδαιμονέστατοι ἂν εἶτε.
4. Εἰ εἰς τὴν θάλατταν πέσοις, ὑπὸ τῶν ἰχθύων ἂν κατεσθίοιο.
5. Si l’on m’engageait à tuer mon frère, ou mon père, ou l’un de mes compagnons, je n’obéirais pas.
L’irréel du présent :
1. Εἰ τοὺς φίλους ἐφίλεις, ὠφέλεις ἂν αὐτούς.
2. Εἰ θερμοτέρα ἦν ἡ θάλαττα, ἐλουόμεθ’ἄν.
3. Εἰ σοφὸς ἦσθα, οὐκ ἂν μέγα ἐφρόνεις ἐπὶ ταῖς εὐτυχίαις.
4. Si nous n’avions pas de lumière, nous serions semblables à des aveugles.
5. Si les lois étaient telles qu’elles doivent être, tout le monde serait heureux.
L’irréel du passé :
1. Si nous n’avions pas bu de cette source, nous n’aurions pas été malades.
2. Σῖτον οὐκ ἂν ἔκλεψα, εἰ μὴ ἐπείνησα.
3. Τί ἂν ἐγένετο, εἰ Ἀλέξανδρος μή ἀπέθανεν οὕτω νέος ὤν ;
4. Moi aussi, si j’avais voulu, je serais devenu un bel athlète, et toutes les femmes m’auraient admiré.
5. Je vous aurais bien nourris, si vous aviez voulu rester chez moi.
La répétition dans le présent :
1. Quand on m’interroge au sujet des dieux, et des démons, et des affaires sacrées, je réponds que je ne me soucie pas de tels sujets.
2. Quand nous sommes fatigués, nous cessons de travailler.
3. Ὅταν μέγα φρονῇς, ὑπὸ τῶν κολάκων ἀπατᾷ.
4. Ὅταν ἡμᾶς ἐᾶτε λέγειν, θαυμαστὰ ὑμῖν λέγομεν.
5.Quand un malheur arrive à quelqu’un, celui-ci a moins de chagrin si un de ses amis est présent.
La répétition dans le passé :
1. Ὅτε δακρύοιμι, ἐγέλας.
2. Socrate ne buvait pas s’il n’avait pas soif.
3. Quand une cité était prise, les soldats la pillaient et s’ils prenaient l’un des ennemis, ils le tuaient.
4. Je ne restais pas à l’intérieur, quand je n’étais pas fatigué.
5. Ce que j’apprenais, j’essayais de l’enseigner aux autres.
Περὶ δὲ τῆς ἐμῆς ἱππικῆς, ἧς οὗτος ἐτόλμησε μνησθῆναι πρὸς ὑμᾶς, οὔτε τὴν τύχην δείσας οὔτε ὑμᾶς αἰσχυνθείς,
οὐ πολὺς ὁ λόγος. Εἰκὸς γάρ, ὦ βουλή, πάντας τοὺς ἔχοντάς τι δυστύχημα τοῦτο ζητεῖν καὶ τοῦτο φιλοσοφεῖν,
ὅπως
Ὅ δὲ μέγιστον, ὦ βουλή, τεκμήριον ὅτι διὰ τὴν συμφορὰν ἀλλ᾽ οὐ διὰ τὴν ὕβριν,
Καίτοι πῶς οὐκ ἄτοπόν ἐστιν, ὦ βουλή, τοῦτον ἄν,
Lysias, Pour l'Invalide,§ 10-12.
1. analysez les emplois de ὡς dans ce texte
2. analysez la phrase "Εἰ γὰρ ἐκεκτήμην οὐσίαν, ἐπ᾽ ἀστράβης ἂν ὠχούμην, ἀλλ᾽ οὐκ ἐπὶ τοὺς ἀλλοτρίους ἵππους ἀνέβαινον·
3. analysez la phrase "εἰ μὲν ἐπ᾽ ἀστράβης ὀχούμενον ἑώρα με, σιωπᾶν"
Corrigé de la version
Sur mon talent de cavalier, dont il a osé vous entretenir, sans craindre la fortune ni montrer de pudeur
devant vous, je serai bref. Je dis seulement, citoyens du Conseil, que les déshérités du sort ne cherchent qu'une
chose, n'en ont qu'une en tête : s'accommoder le mieux possible de leur situation. Je suis de ceux-là. Dans le
malheureux état où je suis réduit, j'ai trouvé là le moyen de faire plus facilement les courses un peu longues
auxquelles je suis obligé.
Voici la meilleure preuve, citoyens du Conseil, que c'est à cause de mon malheur, et non par ostentation,
comme il le prétend, que je monte à cheval : si j'avais de la fortune, je circulerais sur une mule bien sellée,
au lieu de monter les chevaux des autres. Mais comme je n'ai pas le moyen de m'en offrir une, je suis bien obligé
d'avoir recours. à chaque instant, à des chevaux d'emprunt.
Voyez l'absurdité, citoyens du Conseil : s'il m'avait vu circuler sur une mule sellée, il se serait tenu coi
(qu'aurait-il pu dire en effet?) et, parce que je monte des chevaux d'emprunt, il essaie de vous faire croire que
je suis valide.
Analyse des emplois de ὡς dans ce texte
1. ὡς ἀλυπότατα : ὡς ici renforce le superlatif : "avec le moins de peine possible".
ὡς οὗτός φησιν : "comme il dit" ; il s'agit ici du ὡς comparatif.
πείθειν ὑμᾶς ὡς δυνατός εἰμι : ici ὡς est l'équivalent de ὅτι, lorsque le verbe déclaratif possède une
nuance de doute : "il essaie de vous persuader que je suis valide" (mais c'est un mensonge).
2. Analyse de la phrase "Εἰ γὰρ ἐκεκτήμην οὐσίαν, ἐπ᾽ ἀστράβης ἂν ὠχούμην, ἀλλ᾽ οὐκ ἐπὶ τοὺς
ἀλλοτρίους ἵππους ἀνέβαινον· :
Il s'agit d'un système conditionnel à l'irréel du présent ; le verbe ἐκεκτήμην est un plus que parfait à valeur
d'imparfait, et dans la principale, nous trouvons deux verbes à l'imparfait, ὠχούμην et ἀνέβαινον, accompagnés de
ἂν. "Si je possédais de la fortune, je circulerais sur une mule bien sellée, et non sur un cheval d'emprunt."
3. Analyse de la phrase "εἰ μὲν ἐπ᾽ ἀστράβης ὀχούμενον ἑώρα με, σιωπᾶν" :
Même analyse ; il s'agit d'un irréel
du présent (εἰ + indicatif imparfait), mais la principale est à l'infinitif : elle dépend en effet du verbe ἄτοπόν ἐστιν.
Pour en savoir un peu plus sur Lysias, il suffit par exemple de charger ("http://philo-lettres.fr/grec-ancien/litterature-grecque-chronologie/lysias/") .dans ("les compléments")
Pour faciliter l'apprentissage on peut classer ("la fiche n° 19") .comme ('en thème') ou bien classer ("la fiche n° 19") .comme ('en version').
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