un bouton permettant de grossir le texte (pour les malvoyants) ;
un bouton vers le clavier de Laurent Robin permettant d'écrire en grec ; celui-ci est accompagné d'explications
que l'on peut faire apparaître en cliquant sur le petit bouton à gauche ;
un bouton renvoyant à un lexique contenant l'ensemble
des mots contenus dans les fiches de vocabulaire (vous pouvez
manier cet outil, en choisissant soit de chercher un mot
français (les premières lettres suffisent), soit un mot grec (il
faut taper les premières lettres avec le clavier français puis
actionner le petit bouton à droite pour obtenir la
translittération en grec), soit une catégorie grammaticale (nom,
adjectif, adverbe...), soit enfin les mots d'une leçon donnée) ;
trois boutons contenant les dictionnaires les plus communément utilisés : le Bailly en ligne, le
Liddle Scott (en anglais), et le Thesaurus Linguae Graecae (TLG), également en anglais.
Eulexis enfin est un outil qui vous offre, d'une part, un accès aisé à trois dictionnaires,
dont le Bailly, et d'autre part vous permet de lemmatiser les termes grecs.
Merci de votre interaction sur le
forum, tout au long de ce cours, mais aussi sur l'usage de ces outils, afin de les améliorer encore !
Petite histoire de la langue grecque :
Langue d'origine indo-européenne, soeur du latin, du germanique,
du persan, du sanskrit… elle a donné naissance au grec moderne.
D'abord réduite à la Grèce continentale, aux îles de la mer Égée puis
à l'Asie Mineure, elle se répand en plusieurs vagues sur le monde :
la colonisation, à partir du VIème siècle av. J-C : « Grande-Grèce »
et Sicile, côte orientale de l'Espagne, comptoirs de Cyrène et Naucratis
en Afrique du Nord, côte méditerranéenne de la Gaule avec Marseille, Antipolis
(Antibes), Agathè (Agde), Nikaia (Nice), et de nombreux comptoirs sur
la mer Noire.
L'Empire d'Alexandre, qui se disloque rapidement, mais
fait pénétrer l'influence grecque profondément en Asie, au Moyen-Orient
et en Égypte (fondation d'Alexandrie, une ville grecque et qui le demeure
en partie aujourd'hui, sur le delta du Nil.
La conquête romaine, qui certes signe la dépendance politique de la
Grèce, mais son triomphe sur le plan culturel. L'Empire romain est un
empire bilingue ; c'est le Grec qui est la langue de la philosophie, de
la littérature, de l'art et de la rhétorique. Plutarque, écrivain grec
vivant au Ier-IIème siècle ap. J-C, sous les règnes de Domitien et de Trajan, a
pu venir trois fois à Rome, parler à des proches de l'Empereur, mettre au
point le grand projet des « Vies parallèles » sans parler latin ! Tout
ce qui compte à Rome parle couramment le grec.
Le Grand schisme d'orient, en 1054, a isolé l'Empire
hellénisant, à l'est, de l'Empire d'Occident, à
l'ouest.
En 1204, Constantinople fut mise à sac par les Croisés ; en 1453, elle
fut prise par les Ottomans - ce qui amena une foule de lettrés byzantins
en Italie.
Et aujourd'hui ? Le Grec moderne n'a évidemment pas la même
extension ; c'est le lointain descendant du grec ancien. On ne peut se
faire comprendre à Athènes en parlant la langue d'Homère (XIIIème- Xème
siècle av. J-C. !) mais on peut lire une carte !
-Le grec connaît surtout une grande extension due à la diasporah grecque :
il y a des communautés à Marseille, Alexandrie et Chicago, Melbourne,
Sydney !
-Le linéaire A, écriture découverte par Evans vers 1900, et utilisée par les
Minoens entre 2 000 et 1400 av. J-C. : ce n'est probablement pas du Grec
; cet alphabet n'a toujours pas été déchiffré.
-Le Linéaire B, lui, a été utilisé à Mycènes, Tyrinthe, vers 1375 av. J-C.
Il a également été découvert par Evans, sur des tablettes d'argiles
cuites accidentellement par un incendie. Il s'agit bien cette fois de
grec.
-Ces deux « alphabets » sont en réalité des syllabaires, c'est à dire
peu commodes pour les échanges, notamment commerciaux. Ce sont les nécessités
du commerce qui vont conduire à utiliser un alphabet (une lettre = un son :
avec un nombre très réduit de signes, on peut transcrire une infinité de mots).
On n'est pas sûr qu'Homère (IXème siècle) a pu écrire ou dicter son
oeuvre, mais cela est probable. Hésiode (VIIème siècle) a très
certainement pu écrire la sienne.
L'alphabet grec classique comporte 24 lettres, 2 esprits, 3 accents,
et deux signes de ponctuation différents de l'alphabet latin :
« point-en-haut » et « point-virgule ».
Les voyelles
α, ι, υ
ε, ο
η, ω
Les diphtongues
Les consonnes
Les occlusives
Les non-occlusives
Les esprits
Ils sont au nombre de deux : l'esprit rude (aspiration) et
l'esprit doux (absence d'aspiration).
Ils se placent systématiquement sur la voyelle initiale du mot, lorsque
celui-ci commence par une voyelle ou une diphtongue. Quand il s'agit
d'une majuscule, l'esprit se place devant :
ἀγορά - ἅπαξ- Ἀθηναῖοι - Ἁρμονία
Attention : le [r] initial s'écrit aussi avec un esprit rude ; c'est la seule consonne qui porte un esprit : ῥήτωρ
Les accents
Les mots ci-dessus portent également des accents. Ceux-ci peuvent être de
trois type différent :
L'accent aigu peut se placer sur l'avant-avant dernière
syllabe (antépénultième), l'avant-dernière (pénultième) ou la finale si
celle-ci se trouve devant une ponctuation ou en fin de phrase.
L'accent grave se trouve en finale, si la phrase n'est pas
terminée.
L'accent circonflexe peut se trouver sur la pénultième, ou sur
la finale.
Vous pouvez voir ci-dessous l'écriture des esprits et des accents.
Les règles d'accentuation sont complexes, et nous les étudierons au
fur et à mesure des leçons.
Les signes de ponctuation
Le grec possède moins de signes de ponctuation que le français.
Le point, la virgule sont identiques au français
Le point d'interrogation prend la forme d'un point-virgule
( ;)
Le point-en-haut (·) remplace à la fois notre point-virgule, et
nos guillemets. Il peut servir aussi de point d'exclamation.
Le système de la déclinaison
3 genres : masculin, féminin, neutre
3 nombres : singulier, duel, pluriel
5 cas : nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif
Un nom (ou un adjectif) grec est composé d'un radical
(par exemple, dans le cas ci-dessous, ἄνθρωπ-) et
d'une désinence (ci-dessous en rouge). La désinence
indique à la fois le cas (c'est-à-dire la fonction du
mot dans la phrase) et le nombre (singulier, pluriel, duel).
Nous laisserons pour l'instant de côté le duel, peu employé et en voie de
disparition à l'époque classique.
Singulier
Pluriel
Nominatif vocatif accusatif génitif datif
ἄνθρωπος ἄνθρωπε
ἄνθρωπον ἀνθρώπου
ἀνθρώπῳ
ἄνθρωποι ἄνθρωποι
ἀνθρώπους ἀνθρώπων
ἀνθρώποις
Lecture du tableau 1
Écouter la lecture du tableau :
Valeur des cas :
Le nominatif est le cas du sujet, de l'attribut du sujet, de
l'apposition au sujet, et des mots tels qu'on les trouve dans
les dictionnaires :
« L'homme est beau » : ὁ ἄνθρωπος καλός ἐστιν.
L'accusatif est le cas du complément d'objet, de
l'attribut du complément d'objet, et de certains compléments
circonstanciels
Le génitif est le cas du complément de nom ; il est aussi utilisé pour
certains compléments circonstanciels
Le datif est le cas du COI, et de certains compléments circonstanciels
que l'on verra ultérieurement.
Pour une vision plus globale de l'emploi des cas, reportez-vous à
la fiche « emploi des cas » du « kit de survie de l'helléniste ».
Traduction :En effet leur régime politique était, par tous les autres
traits, oligarchique, et en particulier les pauvres étaient esclaves des riches, eux-
mêmes, leurs enfants et leurs femmes. Et on les appelaient "clients" et "sizeniers" ;
C'était selon ce tarif qu'ils cultivaient la terre des riches. Toute la terre était aux
mains d'une poignée de gens... et tous les prêts à intérêts étaient gagés sur les
personnes physiques jusqu'à Solon...
Solon appartenait par sa naissance et sa réputation aux premiers citoyens, par sa
fortune et ses actes aux classes moyennes, comme cela est reconnu par les autres, et
comme lui-même en témoigne dans ses poèmes, où il exhorte les riches à ne pas se montrer
insatiables.
Lecture du texte
Écouter la lecture du texte :
Exercice 2
Voici les noms des douze divinités de l'Olympe : lisez-les en majuscules et transcrivez-les
en minuscules (sans vous préoccuper des accents) :
Transcrire en grec les mots suivants (les voyelles η et ω sont indiquées ē et ō ; la finale
est indiquée quand elle est différente de celle du mot français ; noter les esprits)